Le taux Protéique du lait (TP) ~ Filières produits alimentaires

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vendredi 5 juin 2015

Le taux Protéique du lait (TP)

Les protéines du lait synthétisées dans la glande mammaire sont constituées par les acides aminés amenés par le sang.
Le taux de matières azotées totales du lait est appelé Taux Protéique
 Le TP est une caractéristique importante du lait. Comme le taux butyreux, le TP conditionne le prix  du lait, plus le TP sera élevé par rapport à une référence et plus le lait sera payé cher au producteur. En effet plus le taux protéique (TP) est élevé et plus le rendement de transformation fromagère sera bon.
Cependant Si le rapport TB/TP ne doit pas dépasser la valeur de 1,20 sous peine de freiner
l’égouttage et d’entraîner des défauts d’affinage, un rapport TB/TP de 1,15 est considéré comme optimal pour la fabrication.
Sur le plan qualitatif, les protéines du lait ont une efficacité nutritionnelle très élevée car elles ont une digestibilité très élevée et une bonne valeur biologique. 

Composition chimique des matières azotées totales du lait
Les protéines du lait représentent 95% des matières azotées totales.
Le 5% restant sont constitués :
- d'acides aminés libres et de petits peptides
- d'azote non protéique, essentiellement de l'urée (0,3 à 0,4 g/l) mais aussi de la créatinine, de l'acide urique,...
Les protéines du lait forment un ensemble assez complexe constitué de :
- 80% de caséines, c'est-à-dire l'ensemble de protéines précipitables à pH 4,6 ou sous l'action de la présure en présence de calcium. 
- protéines solubles : lactalbumines, lactoglobulines, sérum albumines, immunoglobulines.
Facteurs de variation
L’alimentation
Comme les protéines microbiennes représentent la source principale d'acides
aminés utilisés dans la synthèse des protéines du lait, il est primordial de garantir des conditions de croissance optimales aux microorganismes de la panse.
 Cela sous-entend un apport suffisant et équilibré d'énergie fermentescible et de matière azotée dégradable, ainsi que des conditions non acides dans la panse (pH 6 à 7).
 Pour apprécier l'équilibre entre les apports en énergie et en matière azotée,
on peut déterminer la teneur en urée du lait qui doit doit se situer aux alentours de 20 à 30 mg/dl
Le niveau d'approvisionnement énergétique est le principal responsable des variations du taux protéique du lait.
 Un apport énergétique stimule la synthèse des protéines microbiennes dans la panse.
 Des rations constituées presque exclusivement d'herbages sont souvent à l'origine de taux protéiques bas parce qu'elles présentent simultanément un déficit en énergie fermentescible et un excès en matière azotée.
Aussi, si en moyenne du troupeau, le taux protéique du lait est bas, il est judicieux de revoir l'approvisionnement énergétique.
Si nécessaire, il faut augmenter les quantités de concentrés énergétiques (CCM, mélange de céréales) particulièrement durant la période d'alimentation en vert.
Avec des rations d'ensilage, la part du maïs devrait être accrue au détriment de celle de l'herbe.
Un déficit protéique de longue durée peut engendrer de fortes baisses du taux protéique du lait.
 D'une part, un manque de matière azotée pour les microorganismes conduit à une réduction de leur activité, avec pour conséquence une baisse de la digestibilité de la ration et ainsi une diminution des apports énergétiques à la vache.
D'autre part, la synthèse des protéines microbiennes ralentit, produisant moins de protéines pour le lait. Il faut accorder une attention particulière aux différences de dégradabilité de la matière azotée (deMA) suivant lesconcentrés.
 La ration de base doit être complétée avec des aliments ayant une deMA plus ou moins élevée, selon sa composition.
 Avec des rations à base d'herbages, la vache doit recevoir un complément
ayant une dégradabilité moyenne à faible, car elle doit être approvisionnée en PAIE (protéines absorbables dans l'intestin, synthétisées à partir de l'énergie fermentescible).
 En revanche, des rations riches en maïs requièrent une complémentation avec une deMA élevée.
L'approvisionnement protéique est crucial durant la phase de démarrage.
 Du fait d'une capacité d'ingestion encore limitée, la vache a de la peine à couvrir ses besoins en PAIE. C'est pourquoi les concentrés protéiques ayant
une deMA moyenne à faible devraient être utilisés durant cette période
la race des animaux
la race des animaux joue un role sur  ce taux  cependant  une  ration de base hivernale de mauvaise qualité (ensilage d'herbe mal conservé et mal consommé), quel que soit le niveau génétique, engendre un taux protéique bas.
Les animaux, qui de par leur prédisposition génétique ont un taux protéique élevé, réagissent de manière particulièrement sensible à un déficit énergétique.
 Le stade physiologique
la saison de vêlage a un effet important aussi bien sur la production que sur la composition chimique du lait que ce directement (longueur du jour) ou indirectement (par l’intermédiaire de l’alimentation)
Le niveau du taux protéique annuel se joue donc dès la confection du silo, du moins pour des élevages ayant majoritairement leurs vêlages en fm d'été et automne







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