La mélasse
est un coproduit constitué par le résidu sirupeux recueilli lors de la
fabrication ou du raffinage du sucre provenant de la betterave sucrière ou de
la canne à sucre.
Valeur alimentaire
La mélasse contient environ 25 % d’eau. C’est
un aliment hautementénergétique contenant du saccharose non cristallisé (30 %
de la matière sèche), des sucres réducteurs (25 % de la matière sèche) et
d’autres substances glucidiques. La mélasse est particulièrement pauvre en
azote : 25 g de N par kilo de mélasse brut .
Les
mélasses de canne et les mélasses de betterave, du fait de la nature même des
produits de base et des procédés de fabrication, ont des compositions
différentes ; celles-ci peuvent également varier suivant les pays d'origine,
surtout en production de canne.
La teneur
en énergie brute (EB) et la digestibilité de l’énergie des mélasses sont
faibles par rapport aux céréales.
La relative faiblesse en EB s’explique en
grande partie par l’importance de sa fraction minérale qui dilue la matière
organique, et aussi par le fait que la teneur en énergie brute du saccharose,
du fructose et du glucose est plus faible que celle de l’amidon.
Les différents type de Mélasse
Il y a
plusieurs « catégories » de mélasse pouvant être classées de
mélasse riche ou «high-test» à la mélasse
finale relativement plus pauvre. Ces types de mélasse sont liés au procès de
fabrication.
Elles diffèrent par leur composition chimique
en relation avec l’extraction progressive du sucre.
La
caractéristique commune aux mélasses est leur richesse en sucre et leur
pauvreté en protéines. Par ailleurs, le procédé technologique de transformation
augmente la concentration en impuretés industrielles (matières organiques non
digestibles) et en minéraux.
Utulisation en alimentation
animale
Modalités
La mélasse est utilisée dans l’alimentation des ruminants
et des chevaux, en mélange avec de la paille ou d'autres aliments cellulosiques
tels que le son, ou comme liant dans les rations complètes ou encore pour
favoriser l'ingestion d'aliments peu appétents (spathes, cannes de maïs, foins
moyens, paille…) Pour la volaille son
utulisation est limté vue son effet laxatif et di diurétique à l’origine ee fientes liquides
La teneur
en fibres de la mélasse étantnégligeable, sa consommation par les ruminants
doit obligatoirement s’accompagner de celle d’un fourrage grossier.
Les
rations à base de mélasse permettent d’atteindre des croissances supérieures à
1000 g/j pour les bovins taurins.
L’utilisation
métabolique des nutriments issus de la mélasse se fait avec la même efficacité
que pourceux issus de l’amidon.
La mélasse aurait un effet dépressif sur
l’utilisation des protéines du fait d’un
accroissement
des pertes en azote fécal d’origine endogène. La mélasse demeure cependant une source
d’énergie très disponible et moins coûteuse que les céréales.
La
consistance visqueuse de la mélasse pose des problèmes de texture et
d’homogénéité de la rationcomplète. De forts taux d’incorporation de mélasse
dans les rations entraînent des désordres digestifsse traduisant par des
diarrhées.
Cet effet a été attribué à la teneur élevée de
la mélasse en minéraux, en particulier en potassium ainsi qu’à l’importante
fraction organique non identifiée.
Le Niveau de distribution recommandé, en kg de
produit brut par jour (maxi 10 à 15% de la ration totale) :
Vaches
laitières et boeufs 2 - 3
Taurillons,
génisses et vaches allaitantes
0,250à
0,5 jusqu'à 200kg de PV; 1 à 2 au delà
Brebis
0,6
Agneaux
0,2
Chevaux
1,5 – 2
La
mélasse doit être considérée comme un concentré et utilisée comme tel : il faut
donc tenir compte dans le calcul du rapport fourrager concentrés et intégrer un
minimum de fibres.et une petite partie se retrouve sur
les tablettes des supermarchés pour la consommation humaine.
En moyenne, pour des niveaux d’incorporation de
mélasse allant de 55 à 83%,
la vitesse
de croissance varie entre 414 à 742 g/j. ont fixé à 30 % la limite du taux
d’incorporation de mélasse dans la ration du porc en croissance.
Au delà de
cette limite, les auteurs rapportent une baisse des performances de croissance.
La mélasse ne peut pas représenter plus de 20% de la ration pour le porcelet
contre 30% pour la truie en gestation.
Recommandations liées à l'utilisation
Aménager
une transition impérative de 8 à 10 jours.
Mettre
des pierres à sel à la disposition des animaux.
L'effet
laxatif des mélasses nécessite un paillage supplémentaire.
La
ration doit donc comporter suffisamment d'aliments fibreux et de brins longs
pour limiter les troubles digestifs. La mélasse augmente le risque acidogène.
Si
un apport trop important fait baisser la digestibilité de la ration totale, et
en particulier celle dela cellulose, il ne faut pas dépasser 10 % de la ration
totale.
La
mélasse a l'inconvénient d'être très visqueuse, et ce d'autant plus que la
température est basse.
Il devient utile de chauffer la quantité
nécessaire quotidiennement pour la fluidifier lorsque la température devient
inférieure à 10° C. Le meilleur moyen de la distribuer est l'utilisation d'une mélangeuse
qui assurera une ration homogène de tous les composants de la ration.
Le
simple arrosoir donne de bons résultats, des systèmes de fûts sur roulettes
permettent d'arroser la ration dans l'auge tout en facilitant le travail.
Le
mélange avec des fourrages humides ne peut être préparé à l'avance, l'humidité
du produit favorisant les fermentations.
Le
nettoyage des auges est difficile à effectuer lorsque la mélasse est versée
directement dans l'auge.
Autres utilisations
En dehors
de son utilisation en alimentation animale ; Une bonne partie de la
mélasse produite par les sucreries est utilisée pour la production du rhum
industriel. peut aussi être utilisée pour la culture des levures ainsi que,
pour la production de divers produits, tels que l’acide acétique (vinaigre),
l’acide citrique, le glycérol, l’acide aconitique, le glutamate, la dextrane,
l’acide itaconique, la lysine et l’éthanol.
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