Les futurs reproducteurs sont
sélectionnés selon une procédure déterminée.
C’est un travail de plusieurs
années qui se déroule en plusieurs étapes
a)
Choix de l’objectif de sélection
La première étape consiste à
définir l’objectif de sélection c’est-à-dire décider dans quelle direction orienter
la production (- l’augmentation de la production laitière avec maintien du taux
protéique et du taux butyreux.
Las aptitudes fromagères sont
également recherchées,
- l’augmentation du format, le
maintien des aptitudes bouchères,
- l’amélioration des caractères
fonctionnels : cellules, fertilité et longévité par exemple) et préciser quel
poids relatif attribuer aux caractères morphologiques ou fonctionnels par
rapport à la production.
b)
Recrutement des reproducteurs
Le choix des reproducteurs mâles,
ou pères à taureaux, représente un tri important dans une
population réduite.
Cette voie Père-Fils contribue à 34% de la
transmission du progrès génétique.
Elle mérite donc une forte
attention et impose de réagir pertinemment aux sorties des index pour utiliser
rapidement les taureaux de haut niveau les plus conformes à l’objectif du
programme.
Le choix des mères à taureaux
nécessite un tri très sévère dans une population relativement large :
la base de sélection. C’est cette
voie mère-fils qui contribue le plus au progrès génétique (38%)
Le choix se fait en fonction des
index mais également en fonction de leurs performances, de leur morphologie, de
leur pédigrée…
Dans la plupart des races laitières, les mères
à taureaux peuvent être des génisses sans index propre issues du noyau de
sélection.
Ce noyau regroupe de jeunes femelles connues
uniquement sur leur ascendance. En pariant sur leur qualité génétique individuelle,
les schémas de sélection les font se reproduire par insémination ou transfert embryonnaire
et décident ensuite, au vu de leur index, de conserver ou non les mâles
destinés au programme. C’est un système couteux mais efficace.
c)
Le contrôle individuel en station
Il s’applique aux races dont
l’objectif de sélection concerne les aptitudes bouchères,
Les mâles âgés entre 5 et 10 mois
reçoivent une ration composée de paille et d’un concentré avec pour objectif un
GMQ de 1350 g/J.
Ils sont contrôlés
individuellement pour le gain de poids (pesée à 140 et 280 jours), leur
efficacité alimentaire (évaluation de la quantité d’aliment consommé), leur
développement squelettique (mensurations à 280 +/- 14 jours) et leur conformation
bouchère (grilles de pointage EUROPA). Avec ces données, on calcule desindex :
l’index efficacité alimentaire (EA), l’index
conformation bouchère (CB), l’index hauteur au sacrum (HS) et un index de
synthèse (IS = 0,5 EA + 0,5 CB)
Le choix des taureaux en vue du
testage s’opère vers12 mois et prend en compte les index des
parents, la morphologie du
candidat et l’index synthétique CI (Contrôle Individuel).
Un tiers des animaux est éliminé.
Les animaux conservés sont
ensuite contrôlés pour leur fonction sexuelle (volume, concentration et mobilité
des spermatozoïdes, aptitude de la semence à la congélation…).
A l’issue de ces phases, les
animaux retenus sont destinés à subir le testage.
A 1 an : élimination des animaux
les moins bons pour l’index CI
d)
Le testage ou contrôle de descendance
Chaque taureau de testage réalise
environ 300 IAP (Inséminations Artificielles Premières) afin de disposer 3 ans
plus tard des 60 à 80 filles contrôlées nécessaires à son indexation.
La répartition du testage dans
l’espace et le temps et le choix des mères supports obéissent à certaines recommandations
afin de limiter les biais dans l’évaluation. Les mères supports de testage
doivent être choisies en priorité en première lactation (objectif de 70% de
mères en première lactation) en vue de la procréation du second veau. Les
femelles supports de testage, pour être représentatives, doivent être comparées
aux femelles en service au même rang de lactation.
Les taureaux doivent être testés
sur des zones les plus larges possibles pour limiter l’effet environnement
Les filles de testage sont
ensuite évaluées : performances laitières mesurées par le Contrôle laitier,
morphologie, caractères fonctionnels.
L’entrée en lactation des filles
du taureau de testage déclenche l’apparition de ce dernier dans le fichier des
animaux indexés et la publication de ses index lorsque les normes minimales de
CD sont atteintes.
Le contrôle de descendance pour la morphologie
peut aussi être assuré dès que les filles
sont en lactation.
Une fois par an, une commission distribuent
les agréments des taureaux au vu de leurs résultats : en moyenne, 10 à 20 taureaux
sont agréés par an .
La durée est en moyenne de 4 ans
entre les inséminations et la publication officielle des
index : cette période est
nécessaire à l’élevage, la mise à la reproduction des filles et à leur
production.
Durant cette période, un stock de
semence est constitué dès le début puis interrompu. En fonction des Index
Provisoires de Valeur Génétique (IPVG), la collecte reprend et le stock est
augmenté.
e)
La diffusion
La diffusion des semences de
taureaux agrées est réalisée auprès des éleveurs par les centres
d’insémination artificielle.
L’amélioration de la production de semence et l’utilisation de semence fraiche
ont permis de diffuser rapidement et massivement certains reproducteurs
particulièrement méritants.
Ainsi, l’efficacité d’un
programme de sélection dépend de différents paramètres dont la cohérence des
objectifs de sélection, de la qualité des mâles testés et de la taille de la
série de testage.
Une série de testage trop petite
ne permet pas la sortie régulière de bons taureaux.
Notons que le travail de
sélection s’est considérablement affiné grâce au développement de nouvelles
Technologies :
a) Les biotechnologies de la reproduction
(1) La transplantation
embryonnaire
(2) La congélation
(3) Le sexage
(4) La production d’embryons in
vitro
(5) Le clonage
b) Les
biotechnologies du génome
(1) La Sélection assistée par
marqueurs
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire