Le travail de sélection s’est
considérablement affiné grâce au développement de nouvelles
Technologies ou
biotechnologie:
- La
transplantation embryonnaire
La transplantation embryonnaire
(TE) consiste à transplanter dans une femelle receveuse un
embryon issu d’une autre femelle
(dite donneuse) à la suite d’une super ovulation.
Elle permet d’augmenter la
prolificité naturellement basse de la vache.
La transplantation embryonnaire est
classiquement utilisée dans les noyaux de sélection, principalement dans les
races laitières.
Elle permet de réduire l’intervalle de
génération (des collectes précoces peuvent être effectuées sur des génisses de 15
mois), d’augmenter la pression de sélection des mères à taureaux et d’améliorer
la précision de sélection puisqu’il devient possible d’évaluer les animaux en
tenant compte des collatéraux issus dela même mère.
Néanmoins, malgré les progrès
considérables de la technique, certains facteurs limitent l’efficacité de la
transplantation : le nombre relativement faible d’embryons obtenus chez la
vache après traitement hormonal, la variabilité de la réponse à cette supe
ovulation (tableau 8) et le coût de cette technique. En effet, un veau issu de
transfert embryonnaire coute 10 fois plus cher qu’un veau issu d’insémination
artificielle
- La
congélation des embryons
La transplantation des embryons
doit être réalisée très rapidement, dans les quelques heures quisuivent la
collecte.
Cette contrainte limite les
possibilités de transport et de diffusion. Elle exige également que les
receveuses soient prêtes et en nombre suffisant. Il était donc impératif, pour développer
le transfert embryonnaire, de pouvoir les conserver.
Le stade 7 jours été retenu pour
toutes les interventions de collecte et de transplantation chez les bovins.
L’embryon est plongé à -196°C
dans l’azote liquide.
La congélation des embryons
induit de multiples avantages. Elle permet de :
- procéder à des échanges
nationaux et internationaux de matériel génétique,
- conserver la diversité
génétique des races domestiques en créant des banques d’embryons,
- gérer de manière plus
économique les receveuses.
- Le
sexage
Dans les années 90, la technique
de sexage reposait sur le fait que les spermatozoïdes mâles
porteurs du chromosome Y
possèdent moins d’ADN que les spermatozoïdes femelles porteurs du chromosome X.
Elle consiste à orienter préférentiellement
les spermatozoïdes dans le sens du flux analysé et de détecter les chromosomes X
et Y par leur différence de fluorescence émise par la partie plane des
spermatozoïdes.
Désormais, la connaissance du
génome permet d’utiliser une sonde spécifique du chromosome Y .
Le sexage est obtenu après
cytoponction de l’embryon.
L’exactitude du diagnostic
avoisine les 100%.
Toutefois, seuls 60% des embryons collectés
présentent la qualité morphologique requise
pour être sexé sans réduction de
viabilité.
L’association du sexage avec la congélation se
traduit par un taux de gestation plus faible .
Pour l’instant, le sexage est peu
utilisé en sélection animale du fait de son coût, de son rendement insuffisant
et de la difficulté de son application à grande échelle.
Son application est réservée à l’échelle
individuelle (Par sexage, l’éleveur décide du renouvellement de son élevage ou
de la production de mâles destinés à la boucherie)
- La
production d’embryons in vitro
L’OPU (Ovum Pick-Up) consiste à
récolter des ovocytes sur animal vivant par ponction écho guidée des follicules
ovariens.
Ils sont soumis à une maturation
in vitro puis mis en présence des spermatozoïdes et enfin cultivés in vitro
jusqu’au stade blastocyste avant d’être transplantés chez la femelle receveuse.
Elle peut s’effectuer en dehors de tout traitement hormonal et devient donc une
sérieuse alternative à la super ovulation. Elle peut se pratiquer sur des
femelles infertiles ou n’ayant pas répondu à des traitements de super ovulation
: toutes les femelles génétiquement intéressantes peuvent être utilisées. Elle
peut se pratiquer tout au long des trois premiers mois de la gestation :
elle n’interfère pas avec la
conduite de la reproduction des animaux au sein d’un troupeau. Chez les vaches
laitières en production, l’OPU réalisée 2 fois par semaine sur trois mois
permet de prélever au total entre 100 et 150 ovocytes qui, après maturation et
fécondation in vitro, aboutiront à l’obtention de 40 blastocytes environ .
Avec cette technique, une vache
peut donner 20 veaux par an soit 5 fois plus que ne le permet la collecte
classique d’embryons après poly ovulation .
Elle permet donc d’augmenter la
pression de sélection sur les mères à taureaux.
De plus, la production d’embryons
in vitro permet de gérer les accouplements ovocyte par ovocyte et de varier
considérablement le nombre de mâles accouplés à une même femelle et d’obtenir à
coup sûr des descendants de chacun des meilleurs accouplements. Grâce à cette
technique, le progrès génétique est estimé 10 à 30% supérieur à celui obtenu
avec une transplantation embryonnaire classique .
Cependant, cette technique est très couteuse :
le prix de revient du veau est
20 à 30 fois supérieur à celui
d’un veau issu de transfert embryonnaire classique .
- Le
clonage
Il est très vite apparu que le
facteur limitant la multiplication des descendants des animaux d’élite était le
faible nombre d’embryons disponibles par donneuse.
Le clonage des embryons (ou clonage des
cellules somatiques) représente potentiellement un grand intérêt pour la
diffusion du progrès génétique.
Un clone désigne aujourd’hui un
animal produit par la technique de transfert nucléaire (fusion d’une cellule
donneuse de noyau avec un ovocyte receveur énucléé).
Les premières recherches sur le clonage datent
des années 80. En sélection, l’utilisation du clonage permettrait d’augmenter
la prolificité des génotypes femelles, d’accroitre la précision de leur
évaluation et de diffuser plus largement les génotypes d’élites. Le clonage est
également particulièrement intéressant en recherche fondamentale et en
recherche appliquée. Mais les freins sont nombreux :
Souci de maintenir la variabilité
génétique, état actuel de la technique (grande variabilité des clones,Apparition
de tares), problème éthique.
- la
biotechnologie du génome :
ü La
Sélection assistée par marqueurs (SAM)
la génomique. Désormais, la
génomique permet d’envisager la dissection des composantes génétiques des
caractères qualitatifs et quantitatifs plus ou moins complexes et de considérer
leur utilisation dans la sélection animale.
Elle repose sur la détection des
QTL grâce aux marqueurs pour prédire la valeur génétique d’un animal.
Un index SAM est établit. Cet index englobe
les informations relatives à son ascendance, son génome (QTL) et ses
performances ainsi que celles de ses filles lorsqu’elles existent.
Avec l’amélioration des
connaissances sue les QTL, le nombre de marqueurs utilisés est 150 microsatellites.
la SAM de seconde génération
évalue 15 caractères: LAIT, MG, MP, TB, TP, CEL, FER vache, FER génisse, VT,
DPJ, AH, AA, LO, PC, LP, ISS, INEL, MO, MA, CC.
L’utilisation des marqueurs en
sélection permet, en théorie, d’améliorer le progrès génétique. En effet, ils
constituent une information précoce. Ils peuvent augmenter la précision de
l’évaluation, ils permettent d’introduire de nouvelles étapes de sélection et
d’accroître l’intensité de sélection.
Chez les bovins
laitiers, l’intérêt d’un tel programme se situe essentiellement au niveau des
jeunes animaux sans performance propre : les jeunes taureaux candidats au
testage sur descendance et les jeunes femelles candidates aux noyaux de
sélection. L’objectif de la SAM est de fournir aux sélectionneurs des
estimations les plus précises possibles du niveau génétique de ces jeunes animaux
sur les objectifs de sé
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