Cette valorisation concerne les
sous-produits, dits de catégorie 3 selon la réglementation européenne , issus
d’animaux sains dont nous consommons la chair.
En fonction des différentes
valorisations (pet Food, engrais, oléo-chimie...), la collecte de ces
sous-produits en abattoirs est spécialisée par espèce (ruminants, volaille,
porc, poisson)ou par type de sous-produit (os, viande, sang, gras,
phanères…) :
L’alimentation
des animaux de compagnie (pet food)
Les sous-produits de porcs, de
volailles et de ruminants sont concernés
Ils font l’objet d’un traitement en vue
d'obtenir un substrat protéique et une graisse qui seront intégrés dans les
aliments secs pour chiens et chats.
Les sous-produits de volaille (viscères,
têtes, pattes, cous, carcasses), les sous-produits de bovins
(viscères, pieds...) et les
sous-produits de porc (os, pieds, viscères…) sont collectés dans des abattoirs
dédiés à chaque espèce.
Arrivés en usine, des camions dédiés à
ces sous-produits vident leur chargement dans des trémies. Après ajout
d’antioxydant pour stabiliser les matières premières, les sousproduits sont
broyés, cuits, déshydratés, et pressés. La partie protéique est broyée en
Protéines Animales Transformées (PAT) de volaille ou de porc ou de ruminants,
utilisées en alimentation pour animaux de compagnie (pet food). Elles rentrent
dans la formulation des aliments secs chiens et chats pour la qualité de leurs
protéines et pour l’excellente appétence du produit, élément essentiel pour les
chiens et chats et pour l’appellation « volailles », « porcs » ou « bœuf ».
Leur livraison se fait au moyen de citernes uniquement dédiées au transport de
ces produits.
La graisse est décantée, puis
centrifugée ou filtrée, et utilisée en alimentation pour animaux de compagnie
(pet food) pour sa valeur énergétique et son apport en acides gras essentiels.
Les graisses de fonte de porc et de
volaille proviennent de la fonte des gras de porc et de volaille dans des
fondoirs dédiés. La fraction protéique issue de ces fondoirs (les cretons) est
aussi utilisée en pet food compte
tenu de sa forte concentration en
protéines.
Les fractions grasses et protéiques,
issues du dégraissage pour la production de gélatine d'os de porc,
sont utilisées en alimentation pour
animaux de compagnie. Les marcs de couennes ainsi que les
graisses de couennes issues du
dégraissage des couennes de porc pour gélatine trouvent également un
débouché dans l’alimentation des
animaux de compagnie.
La graisse de bovin peut être utilisée
en alimentation des animaux de compagnie.
Enfin, les cretons (fraction
protéique), issus des fondoirs bovins alimentaires sont livrés en contenants
dédiés et utilisés en alimentation pour animaux de compagnie du fait de leur
forte concentration en protéines.
L’oléo-chimie
La graisse animale multi-espèces est
utilisée en oléo-chimie comme matière première entrant dans la
composition des savons, détergents,
lubrifiants, peintures… Il s’agit des graisses issues du traitement
des sous-produits de catégorie 3,
provenant de porcs, volailles et bovins, livrées en citernes aux usines
oléo-chimiques.
ü La graisse de
fonte de bovin, ou suif
Ce suif est issu du gras d’après fente.
On distingue le gras d’avant fente, utilisé en alimentation humaine
ou animale, du gras d’après fente
susceptible d’être en contact avec des parties osseuses de la colonne
vertébrale et ne pouvant pas être
utilisé en alimentation humaine ou animale. Ce dernier trouve un
débouché régulier en oléo-chimie. Il
est collecté dans les abattoirs de bovins après la fente de l’animal
en deux parties et dans les boucheries,
puis transporté en camions-bennes jusqu’aux lieux de
traitement. Comme le gras de porc, le
gras de bovin d’après fente est transformé en atelier de fonte à
sec ou de fonte humide. Enfin, le suif
technique est livré en citernes. Rappelons que les cretons, fraction
protéique, sont utilisés en
alimentation des animaux de compagnie.
ü L’huile de
poisson
Les sous-produits de poisson sont
collectés en conserverie et ateliers de filetage. Ils génèrent d’une part
des farines de poisson pour
l’alimentation animale, d’autre part des huiles de poisson décantées et
utilisées pour l’oléo-chimie.
.
Fertilisant
Les engrais sont élaborés à partir de
farines de plumes de volaille, de protéines transformées de porc,
de volaille et multi espèces (y
compris les farines de sang).
ü Farines de
plumes
Les plumes sont récupérées dans les
abattoirs de volaille, puis transportées en camions bennes qui
vident leur chargement à l’arrivée à l’usine
dans des trémies couvertes. Les plumes sont ensuite
hydrolysées et stérilisées sous
pression, puis séchées et broyées, donnant une Farine de Plumes
utilisée en engrais. Elles sont
acheminées en citernes pneumatiques ou camions-bennes chez les
fabricants d’engrais organiques ou
organo-minéraux.
ü Protéines
transformées de sang
Le sang de volaille et de porc est
récupéré en citernes dans les abattoirs de volaille et de porc dans des
cuves hermétiques. Les citernes vident
leur chargement à l’arrivée dans les cuves de stockage au sein
des unités de production, puis le sang
est coagulé à la chaleur. Une centrifugation sépare la phase
aqueuse du coagulat qui est ensuite
séché et broyé pour donner une Protéine Transformée de Sang de
porc ou de volaille. Les protéines
animales transformées de sang sont acheminées ensuite en citernes
pneumatiques ou camions-bennes dédiés
chez les fabricants d’engrais organiques, organominéraux et
d’amendements.
L’alimentation
humaine
Les co-produits de porc, volaille et
boeuf, utilisés en alimentation humaine font l’objet de procédés
particuliers, régis par le règlement CE
852/2004. Le saindoux utilisé dans l’alimentation humaine
(charcuterie, salaison, plats cuisinés,
biscuiterie) est issu des gras de porc traités dans des fondoirs
alimentaires. Les gras de canard traités
en fondoir sont utilisés par l’industrie alimentaire en charcuterie
et dans le secteur des plats cuisinés.
Quant à la graisse de boeuf, issue d’animaux dont nous
consommons la chair, elle est
recueillie avant la fente de l’animal en abattoir et transformée en suif pour
être utilisée en friture. Enfin, les couennes
de porc sont utilisées pour la fabrication de gélatine
alimentaire.
ü La graisse de
fonte de porc, ou saindoux
Les gras de porc sont collectés dans
les abattoirs de porc puis acheminés vers les usines de traitement
dénommées « Fondoirs » en
camions-bennes dédiés. Ils sont ensuite fondus par injection de vapeur, et
épuré par centrifugation. La fraction
protéique est déshydratée et broyée pour donner les cretons. Ils
sont utilisés en alimentation pour
animaux de compagnie. Enfin, la livraison du saindoux se fait en
citernes alimentaires.
ü Les graisses
de volaille
Les gras de volaille
sont collectés
dans les abattoirs de volaille avant d’être acheminés vers les
usines de traitement, dénommées «
Fondoirs » en camions-bennes dédiés. Comme le gras de porc, le
gras de volaille est traité en atelier
de fonte humide avant d’être livré en citernes alimentaires.
ü Suif (graisse
de fonte de bovin) d’avant fente
Le suif est utilisé en alimentation
humaine (friture). Il est collecté dans les abattoirs de bovins, avant la
fente de l’animal en deux parties, puis
acheminé vers les usines de traitement, dénommées « Fondoirs »
en camions-bennes. Comme le gras de
porc, le gras de bovin d’avant fente est traitée en atelier de fonte
humide. Rappelons que les cretons,
fraction protéique, sont utilisés en alimentation pour animaux de
compagnie. Le suif alimentaire est, in
fine, livré en citernes alimentaires.
ü Les couennes
et les os de porc dégraissés pour gélatine
Les couennes et les os de porc
dégraissés sont traités en usines de fabrication de gélatine pour
l’alimentation humaine. Ils sont
collectés dans les abattoirs de porc avant d’être acheminés vers les
usines de dégraissage de couennes ou de
dégraissage d’os en camions-bennes. Les couennes ou les
os sont ensuite dégraissés à l’eau
chaude, puis déshydratés. La graisse de couenne de porc ou d’os de
porc est utilisée en alimentation pour
animaux de compagnie et en alimentation animale. Les marcs de
couenne et les poudres d’os de porc,
sont utilisés exclusivement en alimentation pour animaux de
compagnie ou en engrais. Les marcs de
couennes et les poudres d’os sont livrés en citernes
pneumatiques.
ü Les os de
bovin dégraissés pour gélatine
Les os sont issus de bovins dont nous
consommons la chair. Ils sont traités selon le même procédé que
le porc et utilisés en gélatine pour
l’alimentation humaine mais aussi pour des usages pharmaceutiques
et photographiques. La graisse d’os de
bovins est utilisée dans les applications techniques ainsi que
dans l’alimentation des animaux de
compagnie et des animaux de rente.
Alimentation
animale
Différents sous-produits peuvent être
utilisés dans l’alimentation des animaux de rente (hors ruminants).
ü Farines de
poisson
Les farines de poisson peuvent être
utilisées dans l’alimentation des animaux de rente (hors ruminants).
Les sous-produits de poisson (arêtes,
têtes, viscères…) proviennent des ateliers de filetage et des
conserveries et sont transportés en
camions-bennes dédiés. Ils sont ensuite cuits et pressés. La partie
protéique (tourteau) est séchée et
broyée en farine de poisson utilisée en alimentation piscicole et en
alimentation des porcs et volailles. L’huile
de poisson est, quant à elle, décantée, centrifugée et utilisée
principalement pour l’alimentation des
poissons mais aussi en oléochimie. Protéines animales
transformées et huile de poisson sont
livrées en citernes.
ü Farines de
plumes hydrolysées
Les farines de plumes hydrolysées
peuvent être utilisées dans l’alimentation des porcs et des volailles
mais aussi en aquaculture.
ü Graisses
animales
Les
graisses de porc et de volaille peuvent être utilisées dans l’alimentation de
tous les animaux de
rente.
En Europe, il n’y aucune distinction
entre les graisses de bovins d’avant ou d’après fente : toutes les
graisses de bovin, au même titre que
les graisses de porc ou de volaille, sont valorisables en
alimentation animale.
Jusqu’à l’été 2006, le seul débouché des graisses
animales multi espèces (c'est-à-dire contenant du
ruminants) de catégorie 3 était
l’oléo-chimie. Ces graisses peuvent maintenant être utilisées en pet food,
mais également pour la fabrication de
biocarburants. Les graisses de bovins prélevées avant la fente de
la carcasse peuvent être valorisées en
alimentation humaine et animale. Les graisses d’après fente de
bovins de plus de 24
mois ne peuvent être valorisées en alimentation humaine ou animale
ü Protéines
animales transformées
Depuis l’été 2006, les PAT multi
espèces de catégorie 3 (contenant du ruminant) sont valorisables en
pet food et en fertilisation. Le fort
pouvoir calorifique de ces protéines animales leur permet également
d’être valorisées comme biocombustible
pour les cimenteries ou usines d’incinération, lorsqu’il n’est pas
possible de leur trouver d’autre
débouché. Cette valorisation est appelée à se réduire au profit des
autres valorisations. Les sous-produits
correspondants sont collectés dans les abattoirs (carcasses,
viscères) et les boucheries (os, gras),
puis transportés en camions-bennes. Ils sont ensuite broyés, cuits
et déshydratés. Un pressage sépare la
fraction protéique de la graisse. La fraction protéique est broyée
et devient une Protéine Animale
Transformée multi-espèces de catégorie 3. La livraison s’effectue en
citernes pneumatiques (spécifiques aux produits
pulvérulents) ou en camion benne
Combustible
En absence de débouché, les entreprises
de transformation peuvent être amenées à utiliser ces graisses multi espèces
comme combustible dans leurs propres chaudières.
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