Contre indications à la consommation de lait de vache chez le nourrisson et du jeune enfant ~ Filières produits alimentaires

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samedi 14 mars 2015

Contre indications à la consommation de lait de vache chez le nourrisson et du jeune enfant

Il existe un certain nombre de situations où la consommation de lait de vache peut s'avérer défavorable et même dangereuse.
 Ces cas du à des causes assez variées sont quantitativement plutôt rares.
 Les situations à risque vital sont le propre de l'enfant alors que, chez l'adulte, les troubles se présentent d'ordinaire de manière plus insidieuse et chronique.
Quelques maladies métaboliques s'accompagnent d'une intolérance assez caractéristique (mais pas toujours spécifique) au lait.
Par contre, un nombre apparemment élevé et sans doute croissant de nourrissons manifestent une allergisation vis-à-vis des protéines lactées animales.
On réserve actuellement le terme d'intolérance aux affections causées par un déficit enzymatique affectant la digestion des glucides, alors que le terme d'allergie est utilisé pour définir les manifestations causées par un dérèglement immunitaire.
Maladies liées à la consommation du lactose
L'absence d'enzymes liées à l'hydrolyse du lactose et au métabolisme des produits de cette hydrolyse conduit à des maladies congénitales.
 Deux d'entre elles, l'alactasie congénitale (maladie très rare) et le déficit en transporteur glucose-galactose, se manifestent par une diarrhée grave qui entraîne rapidement la déshydratation puis la dénutrition et le décès. La troisième (galactosémie congénitale) correspond à l'absence d'une enzyme assurant dans le foie la conversion du galactose en glucose. Elle se traduit par un ictère et une cirrhose qui conduit rapidement au décès.
Quand les nourrissons sont atteints de l'une de ces trois maladies, il faut bannir le lactose de leur alimentation.
L’hypolactasie transitoire est due à la diminution de l'activité lactasique qui a pour cause la détérioration des villosités et de la bordure en brosse de l'intestin par suite d'une infection digestive.
Tant que les cellules de la muqueuse intestinale ne sont pas réparées, le lactose sera mal toléré.
Maladies liées à la teneur lipidique du lait
Certaines affections métaboliques mettant en cause une incapacité à métaboliser certains acides gras.
Leur fréquence est faible, mais souvent leur traitement diététique n'autorise pas la
consommation de lait.
Maladies liées à la teneur protéique du lait
- Amino-acidopathies
Plusieurs maladies par déficit enzymatique se caractérisent par l'incapacité de métaboliser l'un ou l'autre des acides aminés (la phénylcétonurie en est l'exemple le plus connu).
 Dans ces situations, l'acide aminé ou certains dérivés anormaux peuvent s'accumuler et présenter un caractère toxique pour l'organisme.
 L'allaitement maternel et plus généralement toute consommation de protéines lactées sont souvent contre indiqués.
- Allergie aux protéines du lait de vache
Une frange de la population est, semble-t-il, génétiquement prédisposée aux manifestations allergiques (sujets dits à «tendance atopique»).
Ces sujets sont enclins à l'allergisation aux protéines animales, notamment la ß-lactoglobuline bovine

Les processus industriels de transformation alimentaire pourraient exacerber leur
caractère immunogène.
L’allergie aux protéines de lait de vache disparaît dans la plupart des cas entre 2 et 3 ans.
Elle se traduit surtout par des vomissements, des coliques, des reflux gastro-oesophagiens, et plus rarement, par de l’eczéma, de l’asthme ou une rhinite.
Outre une prédisposition primitive d'ordre génétique, une allergisation peut aussi survenir secondairement. Suite à un épisode de gastro-entérite infectieuse (diarrhée à rotavirus,
On a souvent tendance à attribuer ces difficultés diététiques à une intolérance transitoire au lactose sur hypolactasie post-infectieuse.
 Des analyses de laboratoire (IgE, IgG spécifiques) permettent de faire la part des choses entre une allergie aux protéines et une intolérance au disaccharide.
Risque de lié à la teneur en vitamine et phosphore.
le lait de vache est pauvre en vitamine D. En outre, la teneur en phosphore de la plupart des laits animaux consommés en nutrition humaine est élevée.
 La charge de phosphore et l'incapacité de fixer le calcium sur l'os en l'absence de vitamine D favorisent une fuite phosphocalcique rénale parfois énorme.
La conjonction d'un apport vitaminique adéquat (400 UI de vitamine D2) et de minéraux (calcium et phosphore) en proportions équilibrées (rapport 1,5 à 2:1 ) rétablit la situation

Risques  à la consommation excessive de lait et /ou de dérivés lactés.
Une consommation exagérée de lait et de produits lactés provoque surtout chez les jeunes nourrissons une surcharge azotée rénale, détectable par un taux d'urée plasmatique élevé, et se traduit parfois par des distorsions très marquées du profil en acide aminé plasmatique (augmentation notable du taux de phénylalanine). Toutefois, les répercussions de ces anomalies en
termes de santé restent jusqu'à présent mal connues.


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