Il existe un
certain nombre de situations où la consommation de lait de vache peut s'avérer
défavorable et même dangereuse.
Ces cas du à des causes assez variées sont
quantitativement plutôt rares.
Les situations à risque vital sont le propre
de l'enfant alors que, chez l'adulte, les troubles se présentent d'ordinaire de
manière plus insidieuse et chronique.
Quelques
maladies métaboliques s'accompagnent d'une intolérance assez caractéristique
(mais pas toujours spécifique) au lait.
Par contre, un
nombre apparemment élevé et sans doute croissant de nourrissons manifestent une
allergisation vis-à-vis des protéines lactées animales.
On réserve
actuellement le terme d'intolérance aux affections causées par un déficit
enzymatique affectant la digestion des glucides, alors que le terme d'allergie
est utilisé pour définir les manifestations causées par un dérèglement
immunitaire.
Maladies
liées à la consommation du lactose
L'absence
d'enzymes liées à l'hydrolyse du lactose et au métabolisme des produits de
cette hydrolyse conduit à des maladies congénitales.
Deux d'entre elles, l'alactasie congénitale
(maladie très rare) et le déficit en transporteur glucose-galactose, se
manifestent par une diarrhée grave qui entraîne rapidement la déshydratation
puis la dénutrition et le décès. La troisième (galactosémie congénitale)
correspond à l'absence d'une enzyme assurant dans le foie la conversion du
galactose en glucose. Elle se traduit par un ictère et une cirrhose qui conduit
rapidement au décès.
Quand les
nourrissons sont atteints de l'une de ces trois maladies, il faut bannir le
lactose de leur alimentation.
L’hypolactasie
transitoire est due à la diminution de l'activité lactasique qui a pour cause
la détérioration des villosités et de la bordure en brosse de l'intestin par
suite d'une infection digestive.
Tant que les
cellules de la muqueuse intestinale ne sont pas réparées, le lactose sera mal
toléré.
Maladies
liées à la teneur lipidique du lait
Certaines
affections métaboliques mettant en cause une incapacité à métaboliser certains
acides gras.
Leur fréquence
est faible, mais souvent leur traitement diététique n'autorise pas la
consommation
de lait.
Maladies
liées à la teneur protéique du lait
- Amino-acidopathies
Plusieurs
maladies par déficit enzymatique se caractérisent par l'incapacité de
métaboliser l'un ou l'autre des acides aminés (la phénylcétonurie en est
l'exemple le plus connu).
Dans ces situations, l'acide aminé ou certains
dérivés anormaux peuvent s'accumuler et présenter un caractère toxique pour
l'organisme.
L'allaitement maternel et plus généralement
toute consommation de protéines lactées sont souvent contre indiqués.
- Allergie
aux protéines du lait de vache
Une frange de
la population est, semble-t-il, génétiquement prédisposée aux manifestations
allergiques (sujets dits à «tendance atopique»).
Ces sujets
sont enclins à l'allergisation aux protéines animales, notamment la
ß-lactoglobuline bovine
Les processus
industriels de transformation alimentaire pourraient exacerber leur
caractère
immunogène.
L’allergie aux
protéines de lait de vache disparaît dans la plupart des cas entre 2 et 3 ans.
Elle se
traduit surtout par des vomissements, des coliques, des reflux
gastro-oesophagiens, et plus rarement, par de l’eczéma, de l’asthme ou une
rhinite.
Outre une
prédisposition primitive d'ordre génétique, une allergisation peut aussi
survenir secondairement. Suite à un épisode de gastro-entérite infectieuse
(diarrhée à rotavirus,
On a souvent
tendance à attribuer ces difficultés diététiques à une intolérance transitoire
au lactose sur hypolactasie post-infectieuse.
Des analyses de laboratoire (IgE, IgG
spécifiques) permettent de faire la part des choses entre une allergie aux
protéines et une intolérance au disaccharide.
Risque
de lié à la teneur en vitamine et phosphore.
le lait de
vache est pauvre en vitamine D. En outre, la teneur en phosphore de la plupart
des laits animaux consommés en nutrition humaine est élevée.
La charge de phosphore et l'incapacité de
fixer le calcium sur l'os en l'absence de vitamine D favorisent une fuite
phosphocalcique rénale parfois énorme.
La conjonction
d'un apport vitaminique adéquat (400 UI de vitamine D2)
et de minéraux (calcium et phosphore) en proportions équilibrées (rapport 1,5 à
2:1 ) rétablit la situation
Risques à la consommation excessive de lait et /ou de
dérivés lactés.
Une
consommation exagérée de lait et de produits lactés provoque surtout chez les
jeunes nourrissons une surcharge azotée rénale, détectable par un taux d'urée
plasmatique élevé, et se traduit parfois par des distorsions très marquées du
profil en acide aminé plasmatique (augmentation notable du taux de
phénylalanine). Toutefois, les répercussions de ces anomalies en
termes de
santé restent jusqu'à présent mal connues.
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