La qualité est définie comme l'« aptitude d'un ensemble
de caractéristiques intrinsèques à satisfaire des exigences ».
Pour le lait cette qualité
fait l’ objet de quatre composantes :
·
La qualité technologique :
Elle est fonction de la composition chimique
du lait et plus particulièrement des teneurs en protéines (Taux Protéique : TP)
et en matières grasses (Taux Butyreux : TB). L’ensemble TP + TB correspond a la
Matière Sèche Utile (MSU) du lait et conditionne son aptitude a la
transformation.
Cette
composante vise à satisfaire le
transformateur
En lui facilitant son utilisation.et lui assurant une denree stable et de proposer aux
consommateurs des produits finis sains et sécuritaires.
La fabrication des produits
laitiers nécessite une matière première riche en protéines car le rendement
fromager, préoccupation quotidienne des fromagers, est directement lie au TP du
lait.
En effet, un lait présentant un comptage
cellulaire somatique élevé est un lait pauvre en protéines (caseine). Ce lait
concourt, a l’issue de la phase de transformation, a un faible rendement
fromager. Ce même lait peut présenter une élévation du pH, ce qui contribue a
allonger le temps de coagulation et occasionne des problèmes de fermeté du
caillé.
D’autre part, la mise sur
le marché de produits laitiers de qualité, exempts de germes indésirables et
stables d’un point de vue gustatif permettent de préserver la compétitivité des
filières laitières en répondant aux
exigences sanitaires imposées pour la circulation des marchandises.
Pour le cas d’u n lait
lipolysé celui-ci est un lait de qualité
altérée à l’ origine d’un gout de rance. Son utilisation perturbe les processus
de transformation et de conservation.
Ce mécanisme d’altération
peut se produire a plusieurs
Stades de la chaine de
production notamment sur l’exploitation agricole.
La tendance du lait à la lipolyse
peut être liée a la vache elle-même (facteur génétique individuel) ou à son alimentation
(ration essentiellement a base d’ensilage d’herbe de mauvaise qualité).
Elle est momentanément augmentée
lors de stress alimentaire : changement de régime, perturbations
climatiques qui limitent
l’ingestion de l’herbe au pâturage… La lipolyse du lait a également lieu au moment
de la traite et est majoritairement occasionnée par des turbulences du flux du
lait dans les lactoducs. Ceci est causé généralement par une mauvaise
conception du bloc de traite ou par des variations excessives de vide liées a
la technique de traite et plus particulièrement a des entrées d’air indésirables
au moment de la pose ou de la dépose du faisceau trayeur.
La conduite du troupeau par l’éleveur et notamment la réduction de l’intervalle
entre les traites accentue la sensibilité du lait a la lipolyse.
Cette dernière peut, de plus, être observée
lors du refroidissement du lait a la ferme. En effet, l’abaissement de la température
du lait entraine une élévation des teneurs en AGL.
Pour l’éviter, il est nécessaire
de proscrire le gel du lait même si la descente en temperature du lait doit être
tout de même rapide.
De même, l’élévation de la temperature liée à
l’introduction dans le tank de lait chaud de chaque nouvelle traite doit être
minimale.
Le phénomène de lipolyse
est observe d’autre part sur le lieu de transformation, lors de manipulation
trop brutale du lait. Une agitation inadaptée ou des turbulences excessives
imposées au lait, provoque
la rupture de la paroi de ses globules gras. Il est donc capital que le producteur
et le transformateur veillent a contrôler ce phénomène a l’origine de saveurs désagréables
dans le lait, ceci de façon a répondre pleinement aux besoins du consommateur,
qui saura apprécier un produit sain aux réelles qualités gustatives.
·
La qualité sanitaire :
Elle est fonction des critères microbiologiques
de référence définis dans la réglementation.
Le lait doit être issu de vaches saines, indemnes
de dangers sanitaires ou de maladies
zoonotiques, sans trace de résidus d’antibiotiques, d’antiseptiques, de
pesticides, de germes pathogènes ni de témoins de défaut d’hygiène.
Les critères retenus
jusqu’a présent pour le paiement du lait ont été récemment actualises, complètes
et catégorisés par espèce au niveau de l’union européenne
Concernant le lait de
vache, les critères de paiement pris en compte sont de deux types :
► Critères obligatoires :
▴ Composition chimique : Taux Protéique (TP) et Taux
Butyreux (TB).
▴ Qualité hygiénique : nombre de bactéries par
millilitre.
▴ Nombre de cellules par millilitre.
▴ Presence d’inhibiteurs.
▴ Point de congélation.
► Critères facultatifs :
▴ Spores butyriques.
▴ Bactéries diverses (Staphylocoques a coagulase
positive, Escherichia Coli…).
▴ Levures, moisissures.
▴ Lipolyse.
▴ Lactofermentation.
▴ Teneur en lactose.
▴ pH.
▴ Acidité Dornic11.
Enfin, en se nourrissant
de lait, le consommateur doit pouvoir être assure qu’il n’encoure aucun risque
sanitaire.
Le lait et les produits laitiers ne font pas
exception aux intoxications alimentaires.
·
La qualité organoleptique
Le lait doit présenter une
saveur agréable, exempt de gout de rancissement ou autre gout désagréable.
·
La qualité nutritionnelle
Le lait est un aliment riche en calcium, en
phosphore, en lactose, en matières grasses et en protéines.
En conclusion
Ces différentes composantes ont pour objet de satisfaire le
consommateur
Le plus important est que
le produit réponde a la demande du consommateur et soit suffisamment attractif
pour être acheté.
Le lait, apprécié par sa couleur, sa fluidité
et sa saveur, doit donc être en mesure de satisfaire les besoins nutritionnels et
les attentes gustatives de son consommateur, tout en permettant de lui offrir
une garantie sanitaire.
Le lait est tout d’abord,
un aliment traditionnel et une boisson de grand intérêt.
En effet, le lait et ses dérivés
ont des qualités nutritionnelles qui leur apportent une place privilégiée dans
l’equilibre alimentaire. Ils sont une source indéniable de calcium, nutriment
bien connu et essentiel dans la constitution du squelette et des dents.
Ils sont aussi des fournisseurs importants de protéines,
de lipides, de vitamines et de lactose.
De plus, le lait contient
entre 80 et 90% d’eau, ce qui en fait un excellent moyen d’hydratation.
D’autre part, le lait, grâce
a une qualité irréprochable, doit répondre aux attentes gustatives de son
consommateur.
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