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mercredi 25 mars 2015

Gestion de la reproduction caprine

La reproduction est un poste clé en élevage caprin, dont dépend le démarrage d’une nouvelle lactation et la constitution du cheptel de renouvellement.
Afin de l’optimiser, différents méthodes sont utilisées :

·         L’effet bouc
L'effet mâle constitue une alternative aux traitements hormonaux car il permet l'induction et la synchronisation des chaleurs chez les femelles en anoestrus, à condition qu'elles soient réceptives, juste avant la saison sexuelle.

Cette technique consiste en  l’introduction d’un bouc dans un lot de chèvre en période de transition estivale ou en tout début de saison sexuelle, lorsqu’il a été séparé pendant au moins trente à soixante jours des chèvres, sans aucun contact physique, olfactif, visuel ou auditifv(ni vue, ni ouïe, ni odeur).
 L’introduction d’un bouc dans un tel lot de chèvre provoque une première ovulation chez 95 % des chèvres dans les 24 à 72 heures. Cette ovulation n’est pas accompagnée d’oestrus dans 80 % des cas et est suivie d’un cycle ovarien court. L’ovulation suivante est accompagnée de chaleurs et d’une phase lutéale normale.
Pour provoquer l’effet bouc, on peut utiliser un bouc, mais également un mâle vasectomisé ou épididymectomisé.
L’efficacité de l’effet bouc dépend de nombreux facteurs, dont le comportement sexuel du mâle, le nombre de chèvres par bouc (l’optimum est d’un bouc pour 10 chèvres), la race, l’efficacité et la durée de la séparation mâles - femelles, l’état des animaux (alimentation, état corporel, santé, etc.)…
L'intensité de la réponse des femelles est conditionnée par plusieurs facteurs :
- un état corporel et une alimentation corrects des mâles et des femelles
- un nombre de boucs suffisant : 1 bouc/10 à 15 femelles et en contact permanent
- des boucs ardents, en activité sexuelle par conditionnement photopériodique, et mis en contact au préalable avec des chèvres en œstrus quelques jours avant leur introduction .
L’effet bouc est toutefois plus efficace pour induire l’activité sexuelle dans les races peu saisonnées, comme celles des zones tropicales et subtropicales, que dans les races très
saisonnées telles que celles rencontrées dans les zones tempérées.
Cet effet peut être accru par un prétraitement progestatif qui supprime totalement les cycles de mauvaise qualité associés à la réponse.

·         Synchronisation des chaleurs

Les méthodes hormonales de synchronisation des chaleurs sont principalement utilisées conjointement à l’insémination artificielle  (celle-ci n’est presque jamais effectuée sur chaleurs observées).
 Plusieurs protocoles, plus ou moins complexes sont possibles :
o   Pose  d’une éponge vaginale imprégnée de progestagènes (45 mg d’acétate de flugestone) 39laissée en place pendant 11 jours, avec une injection de P.M.S.G. (400 à 600 U.I. suivant les animaux) 48 heures avant le retrait de l’éponge. L’insémination est ensuite réalisée entre 43 et 45 heures après le retrait de l’éponge. Il est important de noter que l’utilisation de P.M.S.G. peut induire l’apparition d’anticorps anti-P.M.S.G. chez la chèvre, et donc réduire l’efficacité du traitement. C’est pourquoi il est déconseillé de réaliser plus d’un traitement de synchronisation par an et par chèvre.
           Il est nécessaire de rompre l'hymen des chevrettes une quinzaine de jours avant la                          pose de l'éponge (afin d'éviter les adhérences consécutives au saignement au moment de la rupture de l'hymen lors de la pose).
o   Le dessaisonnèrent est intimement lié au photopériodisme.qui consiste à  induire une saison sexuelle en dehors de la période naturelle en créant artificiellement 90 jours longs (16 heures de lumière, 200 Lux au niveau des yeux des animaux) suivis de 60 jours courts (12 heures d’éclairement). Les jours longs sont créés via la lumière naturelle (si elle est suffisante), via un éclairement continu (lumière artificielle pendant 16 heures par jours) ou par flashs lumineux (16 heures de lumière artificielle ou naturelle, obscurité complète pendant 2 heures minimum puis 2 heures d’éclairement). Les jours courts sont soit des jours naturels (en mars par exemple), soit créés artificiellement par des implants sous-cutanés de mélatonine. Les mâles doivent également être traités pour la monte naturelle et introduits parmi les femelles vers le soixantième jour long (association de l’effet bouc).

o   Le dessaisonnèrent est également utilisable couplé avec des traitements de synchronisation et l’insémination artificielle. 

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