Un co-produit est la partie d'un
végétal cultivé ou le produit issu d'un processus de fabrication qui ne
représente pas l'objet principal de l'activité envisagée
Généralement disponibles en
grande quantité sur une période limitée et dont l'élimination est coûteuse pour les industriels ; Ils sont alors
avantageusement
valorisés dans les
rations animales.
Leur utilisation n'est néanmoins attractive que dans certaines régions, déterminées par l'importance de la production
locale de la matière première dont ils sont issus et par la
prépondérance de la transformation industrielle qui
leur donne
naissance.
Un autre facteur d'intérêt peut aussi résider dans
leur valeur nutritionnelle exceptionnelle, cependant cette valorisation est souvent entravée par une saisonnalité marquée
et par la dispersion géographique des centres de production.
Deux modalités d'utilisation sont alors
possibles:
- soit le co-produit est traité par
l'industrie agro-alimentaire
- soit le co-produit est utilisé directement
par l'éleveur afin de favoriser les circuits
·
Intérêts d’utilisation
- les co-produits reviennent moins chers,
à valeur nutritive égale, que l'aliment classique qu'ils remplacent
- l'aliment élaboré avec un co-produit soustrait ce dernier des
rejets dans l’environnement.
- I ‘aliment élaboré avec un co-produit soustrait ce dernier des rejets de l'entreprise en rivière
ou en décharge d'où un
effet favorable sur l'environnement.
- au
lieu de payer pour le rejet
dans la nature, l'entreprise peut tirer
profit de la valorisation de ces déchets pour l'alimentation animale.
- le co-produit revient moins
cher à l'utilisateur, à valeur nutritive égale,
que l'aliment classique qu'il remplace. Ceci permet une réduction des coûts alimentaires de l'élevage dans une période où le prix
des productions (lait/viande) stagne.
- le co-produit peut remplacer
des aliments achetés à l'étranger dont les prix sont indexés aux variations des
devises. C'est
le cas des aliments à forte valeur protéique, telle soja.
·
Exemple
de coproduits d’origine végétale
o Pulpe de
betterave
Celle-ci se présente
sous 2 formes :
ü Pulpe de
betterave surpressée :
-La
pulpe surpressée présente une très bonne digestibilité, un bon coefficient d’encombrement
et une forte valeur énergétique, supérieure à celle de l’ensilage de maïs,
notamment grâce à sa richesse en composés glucidiques digestibles.
- Cet
aliment a la particularité d’être très appétant, pour les bovins de tout âge.
Il peut compléter voire remplacer un fourrage de la ration tel que l’ensilage
de maïs ou d’herbe.
-L’introduction
de pulpes surpressée dans la ration stimule la production laitière et peut
améliorer les performances laitièresde l’ordre de 1 à 3 kg de lait par jour et
par vache.
ü Pulpe de
betterave déshydratée
-La
pulpe déshydratée est un produit concentré en énergie et en fibres, hautement
digestibles. Il s’agit d’un complément efficace des fourrages en élevage bovin.
- Elle
permet de préserver la santé du rumen des animaux : la libération des acides
gras se fait progressivement, ce qui limite le risque d’acidose.
- Introduite
dans la ration des porcins, elle joue un rôle positif dans l’amélioration du
transit intestinal, dans la fertilité et la prolificité des truies, ainsi que
dans la conduite d’élevage, en
favorisant un comportement plus
calme des animaux.
-La
pulpe déshydratée se présente sous forme de granulés de 6 ou 8 mm de diamètre,
facilement manipulables et s’adaptant ainsi à tous types d’élevages.
- Elle
est aisément transportable et stockable durant plusieurs années dans un endroit
à l’abri de l’humidité
·
DRECHE DE
BRASSERIE
La drêche de brasserie est issue de la
fabrication de la bière, préparée à base de matiè respremières naturelles :
malt, céréales, eau pure. sa compétitivité économique en fait un aliment
incontournable pour abaisser les coûts alimentaires.
Les drêches sont composées des enveloppes de
grains concassées auxquelles adhèrent toutes les substances qui n’ont pas été
solubilisées au cours des opérations de brassage.
• riches en protéine qui présente une stabilité élevée dans le rumendonc Le potentiel azoté
de la ration est donc augmenté grâce à cette richesse en PDIA
• riches en cellulose brute, alors que l’efficacité
de cette cellulose brute est relativement faible au niveau de la structure
• riches en matière grasse par rapport aux
autres fourrages protéiques
• riches en eau et elles se détériorent donc rapidement.
La drêche de brasserie augmente l’appétit des
animaux, valorise le bol alimentaire et stimule la production laitière.
Inconvénients
elles ne sont pas conservées.
Les avantages à utiliser des drêches de
brasserie :
• économie d’un concentré protéique onéreux
• en remplacement partiel de fourrages grossiers
• très bonne complémentation des rations de
base pauvres en protéines
• bon effet pour compenser les fourrages
riches en énergie
• bonne utilisation possible dans des rations
mélangées totales (RMT) contenant du maïs
les co-produits de la tomate :
ce sont les résidus des industries de
conserverie et sont constitués de peaux.rpépins, d'un peu de pulpe et des
pédoncules parfois mélangés à quelques feuilles et écarts de triage.
Les pulpes de tomates
représentent le co-produit des industries de transformation de la
tomate. Ce co-produit est peu répandu et reste dispornble pendant la période estivale ( d'août à octobre ). Les caractéristiques
nutritionnelles de la pulpe sont méconnues
marc de raisin
valeur nutritionnelle
La valeur énergétique, 0,4o U.F. /kg de
matière sèche Sa valeur azotée, par contre, est très faible 1 (5 g de 1!T.A.D.
!kg de matière sèche).
En
aliment unique, ce produit est consommé en très petite quantité. Il ne peut
donc être utilisé que comme composant d’une ration par ailleurs bien équilibrée
en matières azotées digestibles. Toutefois, dansle cas d’utilisation par des
moutons, la teneur en cuivre est à surveiller.
Précautions à prendre par
l'utilisateur
a) Supplémentassions
Généralement, les co-produits
sont déséquilibrés sur le plan de leur composition chimique
et donc de leur valeur
alimentaire (énergie, azote, minéraux). Ils ne peuvent donc pas être distribués seuls ou en
libre service à volonté mais nécessitent une complémentation adaptée (fourrages, céréales, autres co-produits, minéraux)
afin d'obtenir une ration équilibrée pour le type de production envisagée
(lait, viande, entretien ).
b) Transition alimentaire
Lors de l'introduction d'un
nouveau co-produit dans une ration. il faut respecter une transitionafin de limiter d'éventuels
troubles digestifs consécutifs:
- à une appétence très forte ou
au contraire très faible
- à une composition chimique
particulière (richesse en fibres et notamment en
fraction lignifiée) qui impose
un remaniement de la microflore ruminale.
La transition sera d'au moins 8
à 10 jours voire plus si les quantités distribuées sont élevées.
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