GESTION DE LA REPRODUCTION EN ELEVAGE EQUIN ~ Filières produits alimentaires

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lundi 23 mars 2015

GESTION DE LA REPRODUCTION EN ELEVAGE EQUIN

Le cycle sexuel de la jument est particulier de part son caractère saisonnier en décalage
par rapport à la saison de reproduction artificielle idéale.
A cet effet ce décalage peut etre évité par le recours à certaines methodes  ayant pour objectif de :
A-     Induction de l’œstrus
Dans le but  est de pouvoir déclencher un œstrus à un moment déterminé soit sur une jument isolée, soit un groupe de juments pour lesquelles la synchronisation des cycles est souhaitée:
·         En bloquant la maturation folliculaire avec de la progestérone ou l’altrenogest, un de ses analogues de synthèse ; Le traitement progestatif est utilisé chez des juments en fin de période de transition pour raccourcir la période de transition printanière peuvent permettre de synchroniser le premier oestrus de la saison lorsqu’ils sont mis en place en fin de période de transition. Ils ne peuvent induire en revanche ni œstrus ni ovulation pendant le reste de la phase d’anoestrus saisonnier
·         En interrompant la phase  lutéale avec des prostaglandines ; en raccourcissant l’anoestrus saisonnier avec :
o   des traitements lumineux, Seule l’utilisation de lumière artificielle est bien maîtrisée, avec de bons résultats pour diminuer la durée de l’anoestrus.
o   des traitements à la GnRH, son analogue de synthèse la desloréline, ou des progestagènes pendant la phase de transition ;

·         En reportant l’œstrus avec des antagonistes de la GnRH
·         En induisant enfin des ovulations pendant l’anoestrus saisonnier avec des extraits hypophysaires.
B-     l’induction de l’ovulation à une date relativement précise
 peut être obtenue grâce à n LH équine, la GnRH et ses analogues de synthèse , Une fois que les chaleurs sont induites.
Cette induction est indiquée  Chez les juments cyclées, le but de cette induction est d’améliorer la gestion de la reproduction en synchronisant l’ovulation avec la saillie ou l’insémination. En effet, le moment de l’ovulation n’est pas fixe par rapport au début des chaleurs chez la jument. Quand une jument doit être transportée pour une saillie (cas des Pur Sang), doit être inséminée en semence fraîche ou congelée, doit subir un transfert d’embryon ou une fécondation in vitro, le moment de l’ovulation doit être connu très précisément.
Quand du sperme frais est utilisé (saillie ou insémination artificielle), un intervalle de
l’insémination à l’ovulation de huit à quarante-huit heures est acceptable. En revanche, quand du sperme congelé est utilisé, un intervalle inférieur à vingt-quatre heures est nécessaire, rendant obligatoire une plus grande précision. Or, la palpation transrectale ou l’échographie ne  sont pas des techniques suffisamment exactes dans cet objectif.
C-Synchronisation de l’œstrus et de l’ovulation
Le but de cette maîtrise du cycle œstral est de pouvoir déclencher un oestrus à un
moment déterminé, soit sur une jument isolée, soit sur un groupe de juments pour lesquelles la synchronisation des cycles est souhaitée. Le principe de cette maîtrise est qu’à la fin du traitement les juments présentent un oestrus puis une ovulation si possible aux jours souhaités.
Cette  Synchronisation se fait soit par :
-Injection unique de prostaglandines
- Double séquence de prostaglandines
- Inhibition de l’œstrus et blocage de la maturation folliculaire par les progestagènes
-Traitement mixte progestagène-prostaglandine
D . En pratique
Du fait de ces variations physiologiques et de l’absence actuelle de possibilité sur le
terrain de mieux contrôler la croissance folliculaire, il convient lors de la mise en place d’un
tel traitement (injection de prostaglandine, traitement progestagène seul ou mixte) soit de
chercher à mettre en évidence l’œstrus dès le lendemain de l’injection, soit de réaliser un
examen échographique ovarien le jour ou le lendemain de la fin du traitement.
Cela permet de dépister les éventuelles ovulations qui pourraient survenir précocement et passer inaperçues.
Il conviendra le cas échéant de bien vérifier que d’autres signes œstraux sont présents
(notamment un relâchement du canal cervical) et de ne pas inséminer la jument uniquement
du fait de la présence d’un follicule de taille préovulatoire. En effet, une insémination réaliséeen l’absence d’une imprégnation oestrogénique conduit quasi systématiquement à une infection utérine. Il est en revanche plus difficile par cet examen échographique effectué à la fin du traitement ou le jour de l’injection de prostaglandine de détecter la présence d’un
éventuel corps jaune d’installation récente.
Dans certains cas, une telle suspicion est possible, mais ce n’est pas systématique. Aussi, en l’absence de manifestation oestrale dans la semaine qui fait suite au traitement, il est possible, si aucune ovulation précoce post-traitement n’est survenue, soit de réaliser un dosage de progestéronémie soit de réaliser en aveugle une nouvelle injection de prostaglandine.
Même si l’œstrus peut être synchronisé, aucun protocole n’est actuellement suffisamment précis pour que le jour de l’ovulation soit prédit au jour près.
 Les techniques décrites permettent une bonne synchronisation de l’ovulation sur un intervalle de quatre jours.
Pour un programme de transfert d’embryons, il a été estimé qu’au moins dix juments
receveuses sont nécessaires pour obtenir une probabilité de 80% qu’au moins une d’entre
elles ovule dans les vingt-quatre heures par rapport à la donneuse. Ce chiffre sera réduit à
seulement trois si on considère un intervalle de quarante-huit heures. La synchronisation de

l’ovulation au milieu de la saison de reproduction naturelle connaît moins de variations qu’en début ou pendant la saison de reproduction artificielle.

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