Le cycle
sexuel de la jument est particulier de part son caractère saisonnier en
décalage
par
rapport à la saison de reproduction artificielle idéale.
A cet
effet ce décalage peut etre évité par le recours à certaines methodes ayant pour objectif de :
A- Induction de l’œstrus
Dans le
but est de pouvoir déclencher un œstrus
à un moment déterminé soit sur une jument isolée, soit un groupe de juments
pour lesquelles la synchronisation des cycles est souhaitée:
·
En
bloquant la maturation folliculaire avec de la progestérone ou l’altrenogest,
un de ses analogues de synthèse ; Le traitement progestatif est utilisé chez
des juments en fin de période de transition pour raccourcir la période de transition
printanière peuvent permettre de synchroniser le premier oestrus de la saison
lorsqu’ils sont mis en place en fin de période de transition. Ils ne peuvent
induire en revanche ni œstrus ni ovulation pendant le reste de la phase
d’anoestrus saisonnier
·
En
interrompant la phase lutéale avec des
prostaglandines ; en raccourcissant l’anoestrus saisonnier avec :
o
des
traitements lumineux, Seule l’utilisation de lumière artificielle est bien
maîtrisée, avec de bons résultats pour diminuer la durée de l’anoestrus.
o
des
traitements à la GnRH, son analogue de synthèse la desloréline, ou des progestagènes
pendant la phase de transition ;
·
En
reportant l’œstrus avec des antagonistes de la GnRH
·
En
induisant enfin des ovulations pendant l’anoestrus saisonnier avec des extraits
hypophysaires.
B- l’induction de l’ovulation à une date relativement
précise
peut être obtenue grâce à n LH équine, la GnRH
et ses analogues de synthèse , Une fois que les chaleurs sont induites.
Cette
induction est indiquée Chez les juments
cyclées, le but de cette induction est d’améliorer la gestion de la reproduction
en synchronisant l’ovulation avec la saillie ou l’insémination. En effet, le moment
de l’ovulation n’est pas fixe par rapport au début des chaleurs chez la jument.
Quand une jument doit être transportée pour une saillie (cas des Pur Sang),
doit être inséminée en semence fraîche ou congelée, doit subir un transfert
d’embryon ou une fécondation in vitro, le moment de l’ovulation doit
être connu très précisément.
Quand du
sperme frais est utilisé (saillie ou insémination artificielle), un intervalle
de
l’insémination
à l’ovulation de huit à quarante-huit heures est acceptable. En revanche, quand
du sperme congelé est utilisé, un intervalle inférieur à vingt-quatre heures
est nécessaire, rendant obligatoire une plus grande précision. Or, la palpation
transrectale ou l’échographie ne sont
pas des techniques suffisamment exactes dans cet objectif.
C-Synchronisation
de l’œstrus et de l’ovulation
Le but de
cette maîtrise du cycle œstral est de pouvoir déclencher un oestrus à un
moment
déterminé, soit sur une jument isolée, soit sur un groupe de juments pour
lesquelles la synchronisation des cycles est souhaitée. Le principe de cette
maîtrise est qu’à la fin du traitement les juments présentent un oestrus puis
une ovulation si possible aux jours souhaités.
Cette Synchronisation se fait soit par :
-Injection
unique de prostaglandines
- Double
séquence de prostaglandines
-
Inhibition de l’œstrus et blocage de la maturation folliculaire par les progestagènes
-Traitement
mixte progestagène-prostaglandine
D
. En pratique
Du fait de
ces variations physiologiques et de l’absence actuelle de possibilité sur le
terrain de
mieux contrôler la croissance folliculaire, il convient lors de la mise en
place d’un
tel
traitement (injection de prostaglandine, traitement progestagène seul ou mixte)
soit de
chercher à
mettre en évidence l’œstrus dès le lendemain de l’injection, soit de réaliser
un
examen
échographique ovarien le jour ou le lendemain de la fin du traitement.
Cela
permet de dépister les éventuelles ovulations qui pourraient survenir
précocement et passer inaperçues.
Il
conviendra le cas échéant de bien vérifier que d’autres signes œstraux sont
présents
(notamment
un relâchement du canal cervical) et de ne pas inséminer la jument uniquement
du fait de
la présence d’un follicule de taille préovulatoire. En effet, une insémination
réaliséeen l’absence d’une imprégnation oestrogénique conduit quasi
systématiquement à une infection utérine. Il est en revanche plus difficile par
cet examen échographique effectué à la fin du traitement ou le jour de
l’injection de prostaglandine de détecter la présence d’un
éventuel
corps jaune d’installation récente.
Dans
certains cas, une telle suspicion est possible, mais ce n’est pas systématique.
Aussi, en l’absence de manifestation oestrale dans la semaine qui fait suite au
traitement, il est possible, si aucune ovulation précoce post-traitement n’est survenue,
soit de réaliser un dosage de progestéronémie soit de réaliser en aveugle une nouvelle
injection de prostaglandine.
Même si l’œstrus
peut être synchronisé, aucun protocole n’est actuellement suffisamment précis
pour que le jour de l’ovulation soit prédit au jour près.
Les techniques décrites permettent une bonne
synchronisation de l’ovulation sur un intervalle de quatre jours.
Pour un
programme de transfert d’embryons, il a été estimé qu’au moins dix juments
receveuses
sont nécessaires pour obtenir une probabilité de 80% qu’au moins une d’entre
elles
ovule dans les vingt-quatre heures par rapport à la donneuse. Ce chiffre sera
réduit à
seulement
trois si on considère un intervalle de quarante-huit heures. La synchronisation
de
l’ovulation
au milieu de la saison de reproduction naturelle connaît moins de variations
qu’en début ou pendant la saison de reproduction artificielle.
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