Campylobacter
sp. est l’une des causes les plus fréquentes
de gastro-entérites humaines.
Le genre Campylobacter
est constitué de 17 espèces (OMS).
Il s’agit
de fins bacilles à NGram négatif qui présentent une mobilité importante grâce à
un ou deux flagelles polaires.
Ces
bactéries, mésophiles, ont un métabolisme respiratoire strict. Leur croissance
est
favorisée
lorsque l’atmosphère est appauvrie en oxygène .
Seules
deux éspéces à savoir C. jejuni et
C. coli sont responsables, chez l’homme, d’une zoonose : la
campylobactériose.
Il s’agit de la première cause bactérienne
de gastroentérites, chez l’homme, dans le monde (OMS).
Origine de la contamination humaine
La
principale voie de transmission de C. jejuni et C. coli à l’homme est
alimentaire
d’où
l’implication possible de ces bactéries dans des Tiac.
Campylobacter spp. est une bactérie de
la flore commensale du tube digestif de la plupart des animaux à sang chaud, en
particulier ceux destinés à l’alimentation humaine (OMS).
Le principal réservoir est constitué des
oiseaux, volailles en particulier, mais d’autres réservoirs ont été
décrits comme les ruminants, les porcins et les carnivores domestiques.
L’environnement,
en particulier l’eau, peut être un réservoir secondaire lorsqu’il est
contaminé
par les fèces de ces animaux infectés.
La
contamination des aliments se fera, de façon plus ou moins directe, à partir
des fèces d’animaux infectés ou de l’environnement contaminé.
C.
jejuni et C. coli sont des bactéries entéroinvasives.
Le mécanisme de pathogénie
moléculaire
ne semble pas connu, C. jejuni synthétiserait deux toxines, dont une
serait proche
de la
toxine cholérique .
La durée
d’incubation peut varier de 1 à 10 jours, mais dure 2 à 5 jours en général
(OMS). La campylobactériose se caractérise, classiquement, par une entérite
aigüe. Les principaux signes cliniques, par ordre de fréquence, sont de la
diarrhée souvent sanguinolente, des douleurs abdominales, de la fièvre, des
céphalées et des vomissements . Cette entérite régresse spontanément dans 80 %
des cas et dure en moyenne 3 à 6 jours (OMS).
Il faut
souligner que C. jejuni peut entrainer l’apparition de syndromes
post-infectieux comme des arthrites, et des inflammations rénales ou
hépatiques. Le syndrome post-infectieux majeur reste le syndrome de
Guillain- Barré qui correspond à une polyradiculonévrite
inflammatoire aiguë avec démyélinisation segmentaire multifocale d’origine
auto-immune (CEN) et qui entraine une paralysie réversible
Principaux aliments à considérer en cas de suspicion de Tiac due à
Campylobacter
jejuni et
Campylobacter coli
Les
viandes et les produits carnés sont à considérer en premier, tout en gardant à
l’esprit que l’eau et le lait cru peuvent également être impliqués .
La viande
de volaille contaminée et insuffisamment cuite pourra tout de même être
retenue
comme la denrée principale à considérer (OMS), en particulier les grosses
pièces de
viandes
cuites au barbecue .
Mesures de prévention pour éviter les Tiac dues à Campylobacter
jejuni et Campylobacter coli
Des
mesures très en amont de la filière peuvent être mises en place afin d’éviter
la
contamination
initiale des denrées alimentaires, en particulier des viandes fraiches de
volailles.
Ces mesures doivent permettre d’éviter l’introduction des Campylobacter dans
les
élevages :
des règles d’hygiène strictes et des vides sanitaires rigoureux sont donc à conseiller
aux
éleveurs.
Les mesures
d’hygiène au moment de l’éviscération seront essentielles à mettre en oeuvre. En
effet, cette bactérie évoluant essentiellement dans le mucus intestinal chez
les volailles,
elle n’entraine pas de réaction immunitaire efficace et les oiseaux infectés
par
Campylobacter
spp., restent contaminés quelle que soit la durée
de l’élevage .
Les
particuliers devront également appliquer certaines mesures : respect de la
chaine
du froid,
changement d’ustensiles après avoir manipulé des viandes crues afin d’éviter
les
contaminations
croisées, cuisson correcte à coeur des viandes de boucherie et de volailles
etc.
Il faut
souligner que du fait de leur caractère mésophiles C.jejuni et C.coli sont
inhibées par la
réfrigération
et la congélation. Etant également micro-aérophiles et thermosensibles, ces
bactéries,
ne se multiplient que rarement dans les aliments.
Une communication
permettant d’avertir le grand public des risques liés à Campylobacter
spp. pourrait être envisagée
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire