Tiac à Campylobacter ~ Filières produits alimentaires

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vendredi 22 mai 2015

Tiac à Campylobacter

Campylobacter sp. est l’une des causes les plus fréquentes de gastro-entérites humaines.
Le genre Campylobacter est constitué de 17 espèces (OMS).
Il s’agit de fins bacilles à NGram négatif qui présentent une mobilité importante grâce à un ou deux flagelles polaires.
Ces bactéries, mésophiles, ont un métabolisme respiratoire strict. Leur croissance est
favorisée lorsque l’atmosphère est appauvrie en oxygène .
Seules deux éspéces  à savoir C. jejuni et C. coli sont responsables, chez l’homme, d’une zoonose : la campylobactériose.
 Il s’agit de la première cause bactérienne de gastroentérites, chez l’homme, dans le monde (OMS).
Origine de la contamination humaine
La principale voie de transmission de C. jejuni et C. coli à l’homme est alimentaire
d’où l’implication possible de ces bactéries dans des Tiac.
 Campylobacter spp. est une bactérie de la flore commensale du tube digestif de la plupart des animaux à sang chaud, en particulier ceux destinés à l’alimentation humaine (OMS).
 Le principal réservoir est constitué des oiseaux, volailles en particulier, mais d’autres réservoirs ont été décrits comme les ruminants, les porcins et les carnivores domestiques.
L’environnement, en particulier l’eau, peut être un réservoir secondaire lorsqu’il est
contaminé par les fèces de ces animaux infectés.
La contamination des aliments se fera, de façon plus ou moins directe, à partir des fèces d’animaux infectés ou de l’environnement contaminé.
C. jejuni et C. coli sont des bactéries entéroinvasives. Le mécanisme de pathogénie
moléculaire ne semble pas connu, C. jejuni synthétiserait deux toxines, dont une serait proche
de la toxine cholérique .
La durée d’incubation peut varier de 1 à 10 jours, mais dure 2 à 5 jours en général (OMS). La campylobactériose se caractérise, classiquement, par une entérite aigüe. Les principaux signes cliniques, par ordre de fréquence, sont de la diarrhée souvent sanguinolente, des douleurs abdominales, de la fièvre, des céphalées et des vomissements . Cette entérite régresse spontanément dans 80 % des cas et dure en moyenne 3 à 6 jours (OMS).
Il faut souligner que C. jejuni peut entrainer l’apparition de syndromes post-infectieux comme des arthrites, et des inflammations rénales ou hépatiques. Le syndrome post-infectieux majeur reste le syndrome de Guillain- Barré qui correspond à une polyradiculonévrite inflammatoire aiguë avec démyélinisation segmentaire multifocale d’origine auto-immune (CEN) et qui entraine une paralysie réversible
Principaux aliments à considérer en cas de suspicion de Tiac due à Campylobacter
jejuni et Campylobacter coli
Les viandes et les produits carnés sont à considérer en premier, tout en gardant à l’esprit que l’eau et le lait cru peuvent également être impliqués .
La viande de volaille contaminée et insuffisamment cuite pourra tout de même être
retenue comme la denrée principale à considérer (OMS), en particulier les grosses pièces de
viandes cuites au barbecue .
Mesures de prévention pour éviter les Tiac dues à Campylobacter jejuni et Campylobacter coli
Des mesures très en amont de la filière peuvent être mises en place afin d’éviter la
contamination initiale des denrées alimentaires, en particulier des viandes fraiches de
volailles. Ces mesures doivent permettre d’éviter l’introduction des Campylobacter dans les
élevages : des règles d’hygiène strictes et des vides sanitaires rigoureux sont donc à conseiller
aux éleveurs.
Les mesures d’hygiène au moment de l’éviscération seront essentielles à mettre en oeuvre. En effet, cette bactérie évoluant essentiellement dans le mucus intestinal chez les volailles, elle n’entraine pas de réaction immunitaire efficace et les oiseaux infectés par
Campylobacter spp., restent contaminés quelle que soit la durée de l’élevage .
Les particuliers devront également appliquer certaines mesures : respect de la chaine
du froid, changement d’ustensiles après avoir manipulé des viandes crues afin d’éviter les
contaminations croisées, cuisson correcte à coeur des viandes de boucherie et de volailles etc.
Il faut souligner que du fait de leur caractère mésophiles C.jejuni et C.coli sont inhibées par la
réfrigération et la congélation. Etant également micro-aérophiles et thermosensibles, ces
bactéries, ne se multiplient que rarement dans les aliments.
Une communication permettant d’avertir le grand public des risques liés à Campylobacter spp. pourrait être envisagée 

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