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mardi 28 avril 2015

Les insectes comestibles une source de protéines pour l’homme

L’utilisation d’insectes est tout à fait envisageable en tant qu’aliments humains.
Cette  consommation remonte à la nuit des temps.
Après avoir disparu de l'alimentation humaine dans les pays industrialisés, l'entomophagie semble susciter à nouveau l’intérêt.
Par ailleurs, un intérêt croissant apparaît pour une meilleure connaissance des valeurs nutritives des insectes et autres invertébrés traditionnellement consommés dans les milieux tropicaux, tant latino-américains qu'africains et asiatiques
Espèces comestibles
Plus de 1 900 espèces d'insectes comestibles sont consommées dans le monde. Cependant, ce nombre augmente à mesure que les recherches prennent de l’ampleur.
Cependant, il existe peu de données sur les quantités d'insectes consommées dans le monde entier.
Les insectes consommés le plus couramment sont :
Les coléoptères (Coleoptera)
 ce groupe comprend environ 40 pour cent de toutes les espèces d’insectes connues
 Il existe une grande diversité de coléoptères comestibles, y compris les coléoptères aquatiques
Parmi eux :
les larves foreuses du bois
Les bousiers (larves et adultes).
Le coléoptère le plus communément consommé, et de loin, sous les tropiques est Rhynchophorus, le charancon du palmie.,
 les larves de coleopteres de la famille des Tenebrionidae, ou vers de farine telles que le ténébrion meunier (Tenebrio molitor), le petit tenebrion (Alphitobius diaperinus)
et le tenebrion géant (Zophobas morio),  sont aussi considerees particulierement adaptees a la consommation humaine et sont disponibles dans des boutiques d’alimentation spécialisées.
Lépidoptères (papillons)
les chenilles (Lepidoptera) (18 pour cent), Les papillons sont typiquement consommes au stade larvaire (c’est-a-dire sous forme de chenilles), mais les adultes (papillons, papillons de nuit) sont aussi consommes.
 D’autres chenilles sont aussi consommées, mais a plus petite echelle.

Hyménoptères (guêpes, abeilles et fourmis)
les abeilles, les guêpes et les fourmis (Hymenoptera) (14 pour cent).
Les fourmis sont des friandises tres recherchees dans de nombreuses régions du monde Les larves et les nymphes des formes reproductives (couvain royal), appelées aussi oeufs de fourmi, constituent un aliment apprecie en Asie.

Orthoptères (criquets, sauterelles et grillons)
Les sauterelles, les criquets et les grillons (Orthoptera) (13 pour cent),
Environ 80 espèces de sauterelles sont consommées dans le monde, et la grande majorité
des espèces de sauterelles est comestible.
La chapuline est probablement la sauterelle comestible la mieux connue Les chapulines occupent une place importante sur les petits marches locaux ainsi que dans les restaurants et sur les marchés d’exportation. Malgré la valeur nutritionnelle et culturelle des chapulines, des études récentes ont montre que ces sauterelles peuvent contenir des taux eleves et parfois dangereux vue la présence  de plomb
 les grillons Gryllus bimaculatus, Teleogryllus occipitalis et T. mitratus sont recoltes dans la nature et couramment consommes comme aliment.
De plus, la consommation du grillon a queue courte (Brachytrupes portentosus), qui a un corps de grandes dimensions et une grosse tète, est aussi tres appréciée

Les cigales, les chrysomèles et les cicadelles, les cochenilles et les hémiptères (Hemiptera) (10 pour cent),

Hétéroptères (punaises), sous-ordre des Hémiptères
Toutefois, les pentatomidés comestibles sont pour la plupart aquatiques.
 Le fameux caviar mexicain ahuahutle, est compose des oeufs de pas moins de sept especes5 d’hemipteres aquatiques (familles des Corixidae et des Notonectidae); ces insectes constituent depuis des siecles le soutien de l’elevage en milieu aquatique, ou aquaculture,
Isoptères (termites) (Isoptera) (3 pour cent)
Les especes de termites les plus communément consommées sont les espèces de grande
taille du genre Macrotermes.
 Les termites ailés émergent de trous prés de la termitiere, après la chute des premières pluies a la fin de la saison seche

Les libellules (Odonata) (3 pour cent)

 Les mouches(Diptera) (2 pour cent)

 Autres catégories (5 pour cent).


Avantages d’utilisation
·         Les insectes fournissent des protéines et des nutriments de haute qualité en comparaison avec la viande et les poissons. Ils sont particulièrement importants en tant que compléments alimentaires pour les enfants sous alimentés, car la plupart des espèces d'insectes sont riches en acidesgras (comparables au poisson). Ils sont également riches en fibres etoligo-éléments tels que le cuivre, le fer, le magnésium, le manganèse, le phosphore, le sélénium et le zinc.
·         Les insectes présentent un faible risque de transmission de maladies zoonotiques (maladies transmises des animaux aux humains) comme la grippe H1N1 (grippe aviaire) et l'ESB (maladie de la vache folle).
·         La valeur nutritionnelle des insectes dépend du stade de leur vie (stade métamorphique), de leur habitat et de leur alimentation. Toutefois, les besoins en aliments pour animaux sont moins faibles  en effet ,  il faut beaucoup plus de protéines végétales pour produire une quantité équivalentes de protéines animales.
·         Les insectes ont besoin de beaucoup moins d’aliments. Par exemple, la production de 1 kg de grillons vivants ne demande pas plus de 1,7 kg d’aliments. Ceci veut dire que les grillons sont deux fois plus efficaces dans la conversion des aliments que la volaille, au moins quatre fois plus que les porcs, et douze fois plus que les bovins Ceci est vraisemblablement du au fait que les insectes sont des animaux a sang froid et n’ont pas besoin d’aliments pour maintenir leur température.
·         L’utilisation des sous-produits organiques par les insectes commence par leur élevage sur déchets biologiques. Certaines espèces d’insectes telles que la mouche soldat noire (Hermetia illucens), la mouche domestique (Musca domestica) et le ver de farine, ou ténébrion meunier (Tenebrio molitor), sont très efficaces dans la bio conversion des déchets organiques.
·         Faible  Production d’ammoniaque et émissions de gaz à eff et de serre les insectes estimes valables pour la consommation humaine dans le monde occidental comprennent des espèces telles que le ver de farine, les grillons et les criquets qui peuvent être favorablement compares aux porcs et aux boeufs pour leurs emissions de GES (elles sont 100 fois plus basses)

·         Faible  Consommation d’eauLes estimations du volume d’eau requis pour produire un poids équivalent d’insectes comestibles ne sont pas disponibles mais pourraient être considérablement inférieures

samedi 25 avril 2015

Trichinella. spiralis et viande et produits à base de viande

Ce parasite est à l’origine de La trichinellose (trichinose) qui est une  anthropozoonose avec un cycle faisant intervenir  rat, souris et porc comme hôtes préférentiels
Il   infeste notamment les porcs, les équidés, les rats et de nombreux carnivores, et se
Trouve principalement  dans les régions tempérées.
Selon les pays et les espèces rencontrées, de très nombreux animaux peuvent ainsi être infestés (Ours polaire, renard, sanglier, cheval, phacochère…).

 Il est particulièrement remarquable. Que ce parasite  est dit auto hétéroxène (un même animal est successivement hôte définitif et hôte intermédiaire).
Contamination de l’homme
La contamination humaine 0 est favorisée par la consommation de viande ou de produits à base de viande crue ou peu cuite.
La chair putréfiée peut demeurer contaminante pendant 2 à 3 mois.
Les viandes des espèces suivantes : le porc, le sanglier mais aussi le cheval sont à l’origine de cette contamination
 Le porc reste la principale source d’infestation pour l’homme cependant  La consommation de viande de sanglier représente toujours un risque
Plus récemment la maladie a été liée à la consommation de viande chevaline crue
Le fumage de la viande, une ébullition modérée, un rôtissage superficiel, ou encore l’action de la saumure ne tuent pas les larves.
La congélation prolongée à très basse température (15 jours à – 20 °C) est efficace. Certaines espèces s’avèrent particulièrement résistantes à ce traitement (T. nativa
Les  signes cliniques
Animaux domestiques : presque toujours asymptomatique
Homme : myosite plus ou moins grave dès la deuxième semaine (phase migratoire): myalgies, difficultés respiratoires, marche difficile, déglutition et mastication compromises.
 Une immunité s’installe qui se manifeste au niveau digestif (élimination rapide des adultes)

Prévention
La consommation d’une viande bien cuite (grise à coeur). Les larves sont tuées en trois minutes à 58 °C et instantanément à 63 °C.
Contrôle   sanitaire vétérinaire
Au niveau des abattoirs 
 Consiste en l’analyse par digestion artificielle d’un échantillon de muscle prélevé sur les carcasses à l’abattoir. Il permet de visualiser la présence de larves de Trichinella en microscopie (examen trichinoscopique)  ce contrôle doit se faire également pour les viandes chevalines.
Élimination adéquate  des déchets d’abattoir
Contrôles aux frontières : l’inspection des viandes destinées à la consommation.
contrôle du gibier 
L’inspection vétérinaire des sangliers, mais également des porcs « plein air » ; en analysant  tous les sangliers abattus, qu’ils soient destinés à un établissement agréé de traitement du gibier ou à un consommateur final.
Des mesures sanitaires appliquées dans les élevages porcins industriels
ces mesures ont pour objectif  l’élimination en pratique le risque de trichinellose (contrôle de l’alimentation, dératisation…).
Actions médiatiques pour les consommateurs
Qui devront  attirer son attention sur les modes d’infestation habituels et tenter de modifier l’habitude de consommer la viande crue ou de la viande à risque au cours de voyages.


vendredi 24 avril 2015

LA MELASSE EN ALIMENTATION ANIMALE

La mélasse est un coproduit constitué par le résidu sirupeux recueilli lors de la fabrication ou du raffinage du sucre provenant de la betterave sucrière ou de la canne à sucre.
Valeur alimentaire
 La mélasse contient environ 25 % d’eau. C’est un aliment hautementénergétique contenant du saccharose non cristallisé (30 % de la matière sèche), des sucres réducteurs (25 % de la matière sèche) et d’autres substances glucidiques. La mélasse est particulièrement pauvre en azote : 25 g de N par kilo de mélasse brut .
Les mélasses de canne et les mélasses de betterave, du fait de la nature même des produits de base et des procédés de fabrication, ont des compositions différentes ; celles-ci peuvent également varier suivant les pays d'origine, surtout en production de canne.
La teneur en énergie brute (EB) et la digestibilité de l’énergie des mélasses sont faibles par rapport aux céréales.
 La relative faiblesse en EB s’explique en grande partie par l’importance de sa fraction minérale qui dilue la matière organique, et aussi par le fait que la teneur en énergie brute du saccharose, du fructose et du glucose est plus faible que celle de l’amidon.

Les différents type de  Mélasse
Il y a plusieurs « catégories » de mélasse pouvant être classées de
 mélasse riche ou «high-test» à la mélasse finale relativement plus pauvre. Ces types de mélasse sont liés au procès de fabrication.
 Elles diffèrent par leur composition chimique en relation avec l’extraction progressive du sucre.
La caractéristique commune aux mélasses est leur richesse en sucre et leur pauvreté en protéines. Par ailleurs, le procédé technologique de transformation augmente la concentration en impuretés industrielles (matières organiques non digestibles) et en minéraux.
Utulisation  en alimentation animale
 Modalités

 La mélasse  est utilisée dans l’alimentation des ruminants et des chevaux, en mélange avec de la paille ou d'autres aliments cellulosiques tels que le son, ou comme liant dans les rations complètes ou encore pour favoriser l'ingestion d'aliments peu appétents (spathes, cannes de maïs, foins moyens, paille…)  Pour la volaille son utulisation est limté vue son effet laxatif et di diurétique  à l’origine ee fientes liquides
La teneur en fibres de la mélasse étantnégligeable, sa consommation par les ruminants doit obligatoirement s’accompagner de celle d’un fourrage grossier.
Les rations à base de mélasse permettent d’atteindre des croissances supérieures à 1000 g/j pour les bovins taurins.
L’utilisation métabolique des nutriments issus de la mélasse se fait avec la même efficacité que pourceux issus de l’amidon.
 La mélasse aurait un effet dépressif sur l’utilisation des protéines du fait d’un
accroissement des pertes en azote fécal d’origine endogène. La mélasse demeure cependant une source d’énergie très disponible et moins coûteuse que les céréales.
La consistance visqueuse de la mélasse pose des problèmes de texture et d’homogénéité de la rationcomplète. De forts taux d’incorporation de mélasse dans les rations entraînent des désordres digestifsse traduisant par des diarrhées.
 Cet effet a été attribué à la teneur élevée de la mélasse en minéraux, en particulier en potassium ainsi qu’à l’importante fraction organique non identifiée.
 Le Niveau de distribution recommandé, en kg de produit brut par jour (maxi 10 à 15% de la ration totale) :
Vaches laitières et boeufs 2 - 3
Taurillons, génisses et vaches allaitantes
0,250à 0,5 jusqu'à 200kg de PV; 1 à 2 au delà
Brebis 0,6
Agneaux 0,2
Chevaux 1,5 – 2
La mélasse doit être considérée comme un concentré et utilisée comme tel : il faut donc tenir compte dans le calcul du rapport fourrager concentrés et intégrer un minimum de fibres.et une petite partie se retrouve sur les tablettes des supermarchés pour la consommation humaine.
En  moyenne, pour des niveaux d’incorporation de mélasse allant de 55 à 83%,
la vitesse de croissance varie entre 414 à 742 g/j. ont fixé à 30 % la limite du taux d’incorporation de mélasse dans la ration du porc en croissance.
Au delà de cette limite, les auteurs rapportent une baisse des performances de croissance. La mélasse ne peut pas représenter plus de 20% de la ration pour le porcelet contre 30% pour la truie en gestation.
Recommandations liées à l'utilisation
Aménager une transition impérative de 8 à 10 jours.
Mettre des pierres à sel à la disposition des animaux.
L'effet laxatif des mélasses nécessite un paillage supplémentaire.
La ration doit donc comporter suffisamment d'aliments fibreux et de brins longs pour limiter les troubles digestifs. La mélasse augmente le risque acidogène.
Si un apport trop important fait baisser la digestibilité de la ration totale, et en particulier celle dela cellulose, il ne faut pas dépasser 10 % de la ration totale.
La mélasse a l'inconvénient d'être très visqueuse, et ce d'autant plus que la température est basse.
 Il devient utile de chauffer la quantité nécessaire quotidiennement pour la fluidifier lorsque la température devient inférieure à 10° C. Le meilleur moyen de la distribuer est l'utilisation d'une mélangeuse qui assurera une ration homogène de tous les composants de la ration.
Le simple arrosoir donne de bons résultats, des systèmes de fûts sur roulettes permettent d'arroser la ration dans l'auge tout en facilitant le travail.
Le mélange avec des fourrages humides ne peut être préparé à l'avance, l'humidité du produit favorisant les fermentations.
Le nettoyage des auges est difficile à effectuer lorsque la mélasse est versée directement dans l'auge.
Autres utilisations
En dehors de son utilisation en alimentation animale ; Une bonne partie de la mélasse produite par les sucreries est utilisée pour la production du rhum industriel. peut aussi être utilisée pour la culture des levures ainsi que, pour la production de divers produits, tels que l’acide acétique (vinaigre), l’acide citrique, le glycérol, l’acide aconitique, le glutamate, la dextrane, l’acide itaconique, la lysine et l’éthanol.


lundi 20 avril 2015

Tiac à Listeria monocytogenes

Listeria monocytogenes est un petit bacille régulier à Gram positif, non sporulé, non
capsulé et non acido-alcoolo-résistant. Cette bactérie est aéro-anaérobie facultative et possède un métabolisme mixte respiratoire et fermentaire ?psychrotrophe qui est donc apte à se multiplier dans une étendue large de températures, en particulier des températures basses.
Listeria monocytogenes est pathogène pour l’animal et pour l’homme.
Elle est à l’origine d’une zoonose rare, touche préférentiellement les personnes immunodéprimées
Origine de la contamination humaine
Le mode de contamination largement dominant est alimentaire d’où la possible implication de cette bactérie dans certains foyers de Tiac
Du fait de l’habitat de Listeria monocytogenes, la contamination des aliments peut avoir lieu tout au long de la chaine alimentaire : à partir de matières premières animales ou végétales contaminées, à partir de l’environnement industriel.
Les infections à Listeria monocytogenes. sont de véritables toxi-infections puisqu’elles sont liées à la multiplication des bactéries dans le tube digestif.
1.3.4 Principaux aliments à considérer en cas de suspicion de Tiac due à Listeria monocytogenes
Les principaux aliments
à considérer sont ceux consommés en l’état et possédant les caractéristiques permettant la croissance de Listeria monocytogenes
Il s’agit en particulier:
- produits de charcuterie cuits (rillettes, pâté, produits en gelée .
- fromages au lait cru, à pâtes molles en particulier.
La surveillance de la contamination des aliments
Listeria monocytogenes fait partie de la liste des agents à surveiller par les Etats
Membres de l’union européenne  en application de la directive européenne n° 2003/99.
par exemple, un plan de surveillance de la contamination par Listeriamonocytogenes dans les fromages au stade de la production a en particulier mis en évidence que les échantillons contaminés étaient, la plupart du temps, des fromages au lait cru.
La surveillance de Listeria monocytogenes dans les aliments est également réalisée à
travers les autocontrôles puisqu’il s’agit d’un critère de sécurité du règlement n° 2073/2005.
Les professionnels concernés ont ainsi l’obligation de rechercher cet agent pathogène. Ce
critère peut être « absence dans 25g » ou « inférieur ou égal à 100 UFC/g » en fonction du
type de denrée alimentaire, de la croissance possible de Listeria monocytogenes, et du stade
de la chaine alimentaire.
Les mesures de prévention
Pour  éviter les Tiac dues à Listeria monocytogenes Des mesures peuvent être prises très en amont de la filière, au niveau de la production primaire, afin d’éviter la contamination des animaux. Un souci particulier devra, par exemple, être pris lors de la réalisation des ensilages afin que l’acidité soit suffisante pour éviter le développement de Listeria monocytogenes. Une bonne hygiène de traite permettra, quant à elle, d’éviter une contamination fécale du lait.
Les professionnels doivent également être vivement encouragés à déterminer les Dates
limites de consommation (DLC) des produits qu’ils mettent sur le marché par des tests de
vieillissement et de croissance, voire de la microbiologie prévisionnelle, afin de déterminer si
les critères réglementaires sont bien respectés durant toute la durée de vie des aliments.
Du fait du caractère psychrotrophe de Listeria monocytogenes, il est également indispensable d’insister sur le respect drastique de la chaine du froid.
Des mesures doivent également être prises par les populations à risque : femmes
enceintes et personnes immunodéprimées. Ces personnes devront en particulier éviter de
consommer des aliments à risque comme les produits de charcuterie, les fromages au lait cru, les graines germées crues, les coquillages crus .

 Il faut souligner que ces précautions particulières ne sont pas nécessaires chez les personnes en bonne santé pour lesquelles le risque de contracter une listériose est infime .

samedi 18 avril 2015

Nanoparticules d’argent et animaux aquatiques

Les nanoparticules concernent des matériaux et composants de très petite taille, dont au moins l’une des dimensions est comprise entre 1 et 100 nanomètres (un nanomètre correspond à un millionième de millimètre).
En raison de leur taille, ces matériaux peuvent interagir plus particulièrement avec les cellules et les tissus humains.
 Le nano-argent (nano argent, « nano-silver » pour les anglophones) est un nanomatériau à base d'atomes d'argent.
Ce nano particules a  une action antibactérienne
Usages
Ils  sont utilisés en alimentation soit comme Complément alimentaire, ou dans les emballages, et les  ustensile de cuisine
D’autres usages en dans les domaines de Vêtements / textile (Chaussettes, casques); Cosmétiques / hygiène (Tétines, sèche-cheveux) Fourniture maison (Purificateurs d’air,
filtres désodorisants, landaus) Électronique(Encres, lettres de clavier, revêtements de souris ou de téléphones mobiles) Bâtiment(Peintures) électroménager(réfrigérateurs)
Pour ce dernier usage, Le nano-argent est incorporé aux réfrigérateurs de deux manières différentes :
 Le plus souvent, un revêtement contenant des nanoparticules d’argent couvre l’espace intérieur du réfrigérateur.
Le revêtement peut entrer en contact avec la nourriture, l’utilisateur ou les contaminants en suspension dans l’air.
 Un deuxième mode d’intégration du nano-argent est en partie emprunté aux technologies appliquées aux climatiseurs. Avec des nanoparticules intégrées aux filtres de l’unité désodorisante et/ou du distributeur d’eau de l’appareil, le nano-argent est destiné à nenvoyer l’air circulant à l’intérieur du réfrigérateur et l’eau du distributeur.
Aussi l’exposition par ingestion  pour l’homme ne peut pas être exclue :
o   soit directement via la consommation de produits contenant des nanoparticules d’argent, comme par exemple des compléments alimentaires ou encore dans des procédés de traitement de l’eau ;
o   soit indirectement via les aliments contaminés du fait du relargage à partir de produits en contact avec les denrées alimentaires (notamment emballages, réfrigérateur,…) contenant ou de l’accumulation des nanoparticules d’argent le long des chaines trophiques.

Risques sanitaires
o   l’homme
L’évaluation de l’impact éventuel des nanoparticules sur la santé humaine est un processus en cours.
Les évaluations du métabolisme et les observations cliniques ne rapportent
aucune toxicité (à l’exception d’une légère modification du nombre de pulsations cardiaques).
 Des études soulignent que dans certains cas (dans le cadre d’études in vitro, mais sans
que cela ait été confirmé dans des études in situ), les bactéries peuvent développer
une résistance aux effets antibactériens de l’argent en général. Il est néanmoins impossible
de déterminer si l’utilisation de nanoparticules d’argent renforce ou non la résistance
aux microbes.
 Ce manque profond de connaissances nécessite de plus amples recherches.
o   Les Poissons
Des nanoparticules d’argent (10 à 80 nm) affectent les premiers stades de développement
(déformation de la moelle épinière, arythmie cardiaque, survie) du poisson zèbre
Les nanoparticules d’argent s’accumulent dans les embryons,
 les branchies et le foie, affectant la capacité des poissons à lutter contre les faibles niveaux d’oxygène et induisant un stress oxydant
Toutefois, le seuil à partir duquel les effets apparaissent est variable
En général, les juvéniles de zebrafish et le medaka japonais semblent plus sensibles aux
nanoparticules d’argent qu’à l’AgNO3.
Et que  toxicité est seulement attribuable à la dissolution de la nanoparticule d’argent
D’autres travaux sur des embryons de poissons ou des juvéniles exposés à des concentrations en Ag comprises entre 10 et 20 ng/L et 1 mg/L, soutiennent l’hypothèse de l’existence de mécanismes d’action différents (absorption, réponses
transcriptomiques) entre les nanoparticules d’argent et l’Ag+
En effet, une prise différentielle dans les formes d’Ag a été montrée chez le poisson zèbre. Chez cette même espèce exposée à des concentrations élevées (0,4 et 100 mg/L), les agrégats de nanoparticules d’argent étaient incorporés dans les vaisseaux sanguins, la peau, le cerveau, le coeur et le vitellus alors que les ions Ag+ étaient concentrés
seulement dans les organelles, le nucleus et le vitellus
Chez la truite (Oncorhynchus mykiss) exposée pendant 96 h à de l’Ag sous forme nanoparticulaire ou ionique, des modifications significatives de l’expression des gènes ont été observées.
Environ 12% des gènes répondaient spécifiquement aux nanoparticules d’argent et 10 % spécifiquement à l’Ag sous forme ionique.
Les niveaux de la vitellogénine et des cassures de l’ADN étaient significativement
plus faibles chez les animaux exposés aux deux formes d’Ag par comparaison avec les témoins, mais les taux de cassures d’ADN étaient plus faibles chez les poissons exposés aux nanoparticules d’argent, par comparaison à l’Ag ionique.
 Ces effets génotoxiques des nanoparticules d’argent ne peuvent être expliqués par la présence d’Ag ionique, puisque seulement 1 % d’Ag dissous est libéré par des nanoparticules d’argent.
 L’exposition des organismes aux nanoparticules d’argent induit spécifiquement les gènes de l’inflammation, alors que l’exposition à l’Ag ionique induit du stress oxydant et de la stabilité protéique
Une cytotoxicité plus importante des nanoparticules d’argent (35 nm) par comparaison avec des particules d’Ag de plus grande taille (0,6 à 1,6 μm) vis-à-vis de cultures d’hépatocytes de truite arc en ciel a été observée
Les nanoparticules d’argent (60 nm) induisent une réduction de l’intégrité membranaire et de l’activité métabolique de cellules hépatocytaires
Ces mêmes auteurs ont montré des effets cytotoxiques modérés (intégrité membranaire) de
diverses nanoparticules d’argent (citrate, PVP) vis-à-vis de cultures cellulaires branchiales de truite arc en ciel suggérant que les cellules branchiales seraient moins sensibles à l’exposition à l’Ag que les hépatocytes
o   les mollusques  et crustacés
En tant qu’organismes suspensivores, les mollusques bivalves ont développé des processus
d'internalisation cellulaire de nano et de micro-particules (endo-et phagocytose), représentatifs de fonctions physiologiques clés comme la digestion intra-cellulaire et l'immunité cellulaire.
les mollusques bivalves ont été proposés  en tant que groupe zoologique cible pour les études de toxicité des nanoparticules.
 Les moules et les huîtres capturent et ingèrent plus efficacement les agrégats de nanoparticules par comparaison aux nanoparticules libres
Une génotoxicité plus importante a été observée chez des moules (Mytilus galloprovincialis)
exposées à de l’Ag (10 μg/L) sous forme ionique par comparaison à celle nanoparticulaire
Chez cette même espèce, une expression différentielle des protéines a été observée entre les nanoparticules d’argent (major vault protein and ras partial, paramyosin) et l’Ag ionique (putative c1q domain containing protein, actin et α–tubulin)
Chez le mollusque bivalve Scrobicularia plana, une induction de biomarqueurs du stress oxydant (catalase, glutathion S-transférase, superoxyde dismutase) a été observée chez les bivalves exposés aux deux formes d’Ag (nanoparticulaire ou ionique). Cependant, puisqu’aucune réponse différente entre les deux formes d’Ag testées a été trouvée, la dissolution de l’Ag évaluée dans le milieu d’exposition pourrait être responsable de cette toxicité.
Chez les crustacés, le modèle couramment utilisé est la daphnie (Daphnia magna). L’influence de la taille des particules, de leur revêtement (PVP, lactate, citrate, sodium dodécylbenzène sulfonate, EDTA) ont généralement montré le rôle essentiel des ions Ag+ libérés par les nanoparticules d’argent dans la toxicité (immobilisation, mortalité) observée chez Daphnia magna .

En conclusion
Les études récentes de la littérature montrent que les nanoparticules d’argent sont bioaccumulées et induisent des effets biologiques dans tous les organismes aquatiques et terrestres étudiés aux doses testées.
Il est important de signaler que compte tenu du fait que les approches expérimentales employées sont différentes, une comparaison des effets entre les différentes espèces et au sein des mêmes espèces demeure difficile:
 l’induction d’un stress oxydant chez toutes les espèces étudiées ;
 des effets génotoxiques chez les mollusques et les vers marins ;
 des effets  tératogènes chez le poisson zèbre ;
 la toxicité aiguë des nanoparticules d’argent est plus élevée chez les crustacés

De plus, quelques études scientifiques montrent que les nanoparticules d’argent induisent une modification des expressions génique et protéique chez le poisson et la moule.

mardi 14 avril 2015

Les toxi-infections alimentaires collectives (Les Tiac)

la consommation hors foyer impliquant généralement plus de manipulations, les contaminations par les agents biologiques ou leurs toxines C’est notamment, le cas de certains agents biologiques responsables de Tiac ;les circuits de distribution sont souvent longs (nombreux intermédiaires) et les ruptures de chaine du froid sont alors plus susceptibles de  se produire,  et à l’augmentation des populations sensibles (personnes âgées, immunodéprimés en particulier), le consommateur cherche également à avoir accès à une alimentation plus sûre : le risque alimentaire n’est aujourd’hui plus tolérable pour beaucoup d’entre nous.
C’est « l’apparition d'au moins deux cas similaires d'une symptomatologie,
en général gastro-intestinale, dont on peut rapporter la cause à une même origine
alimentaire.
Il s’agit de «toute substance ou produit, transformé, partiellement transformé ou non transformé, destiné à être ingéré ou raisonnablement susceptible d'être ingéré par l'être humain. Ce terme recouvre les boissons, les gommes à mâcher et toute substance, y compris l'eau, intégrée intentionnellement dans les denrées alimentaires au cours de leur fabrication, de leur préparation ou de leur traitement. »
Nous retiendrons cette définition et considérerons en particulier l’eau de boisson comme un
aliment.
Origine des Tiac :
 agents et contamination des denrées alimentaires
Les signes cliniques observés lors des Tiac peuvent être dus à la contamination des
denrées alimentaires par plusieurs dangers, de nature biologique, bactéries et toxines
bactériennes, virus et parasites ou de nature chimique.
Type de danger
Bactéries
Campylobacter spp.
Salmonella spp.
Shigella spp.
Escherichia coli (STEC)
Toxines bactériennes
Entérotoxine de Clostridium perfringens
Entérotoxines staphylococciques
Toxines de Bacillus cereus
Virus
Norovirus
Rotavirus
Composé chimique
 Histamine
De plus, même si la Tiac fait l’objet d’une investigation, l’agent en cause ne sera
pas forcement retrouvé. Il arrive par exemple qu’aucun prélèvement d’aliment ne puisse être réalisé pour les analyses.
 Cette situation ne doit normalement pas se produire dans les établissements de restauration collective qui ont l’obligation de conserver des plats témoins.
. Ces plats témoins sont des échantillons représentatifs des  différents repas distribués aux consommateurs et clairement identifiés. Ils doivent être conservés pendant au moins cinq jours en froid positif (0-3°C) après la dernière présentation au consommateur. ».
Même si des prélèvements peuvent être réalisés, il est possible que la demande d’analyses ne permette pas d’obtenir de résultats : mauvaise conservation des prélèvements, prélèvements en quantité insuffisante ;  de différents repas distribués aux consommateurs et clairement identifiés.
Ils doivent être conservés pendant au moins cinq jours en froid positif (0-3°C) après la dernière présentation au consommateur.


Modalités de contamination :
 par ces différents agents, des denrées alimentaires consommées peut avoir lieu à plusieurs niveaux de la chaine alimentaire.
 Ces niveaux peuvent être appréhendés par « la règle des 5M ».
La contamination peut ainsi concerner
les matièrespremières qui seront, par exemple, contaminées en plein champ (spores botuliques).
La contamination peut ensuite venir du matériel utilisé lors de leur préparation (contamination
croisée par les couteaux ou les planches à découper pour les Campylobacter).
 Elle peut également provenir d’une contamination par le milieu, élevage (salmonelles) ou
environnement industriel (biofilms de Staphylococcus aureus) par exemple.
 La contaminationdes denrées peut aussi venir de la main d’oeuvre (panaris ou porteurs sains pourStaphylococcus aureus)
voire de la méthode (une erreur d’éviscération à l’abattage pour les germes fécaux comme les STEC).

 Il faut retenir qu’à part pour les Escherichia coli productrices de shigatoxines (STEC), une toxi-infection alimentaire bactérienne n’aura souvent lieu que lorsque plusieurs fautes auront été commises au cours de la préparation.

samedi 11 avril 2015

Indexation des performances des bovins

La valeur génétique des animaux est estimée à partir de deux types d’information : les performances mesurées et la généalogie.
 L’identification des animaux, leur filiation et le contrôle de leurs performances constituent la base de l’évaluation génétique ou indexation.
 L’index est la meilleure estimation de la valeur génétique d’un reproducteur, laquelle est traduite en écart (positif ou négatif) à un groupe d’animaux.
Les usages des index
Les index servent d’abord à comparer la valeur génétique des animaux et à les classer pour choisir les meilleurs reproducteurs. Ils sont également utilisés dans les élevages pour l’établissement des plans d’accouplement. Au préalable, le bilan génétique de troupeau permet d’analyser les points forts et les points faibles en matière de génétique et de définir ainsi les objectifs de sélection du troupeau.
 Le groupe de taureaux correspondant à cet objectif peut alors être déterminé.
L’accouplement individuel de chaque vache peut tenir compte de ses particularités et de son
pédigrée en lui associant un taureau ne présentant pas de défauts sur les mêmes caractères qu’elle.
Les meilleures vaches pour un objectif donné seront accouplées aux meilleurs taureaux pour le même objectif.
Les index sont calculés pour les animaux actifs mais aussi pour les animaux disparus. Il est donc possible d’analyser l’évolution du niveau génétique sur plusieurs années. Le bilan d’indexation regroupe l’ensemble des éléments statistiques relatifs aux index des mâles et des femelles sur une dizaine d’années.
 Des courbes de progrès génétique sont alors obtenues.
La confrontation de l’évolution génétique dans le temps et celles des performances sur la même période, pour les mêmes catégories d’animaux permet également d’évaluer la responsabilité de la génétique et celle des effets dus au milieu (par exemple, l’alimentation) dans les changements observés de la production.
En donnant les tendances du progrès génétique sur les années passées et en sachant que les animaux actifs aujourd’hui, dont on connait la valeur génétique moyenne, seront les parents des futures générations, les évolutions génétiques possibles peuvent être envisagées. Le Bilan Génétique de l’IA est un élément complémentaire pour estimer le progrès futur. A partir du bilan génétique de l’IAP (index des pères) et de l’index moyen annuel des troupeaux de vaches contrôlées (index des mères), il est possible de prévoir l’évolution future du niveau génétique.
 L’indexation permet aux éleveurs et aux opérateurs de la sélection de choisir les meilleurs reproducteurs en vue de leurs objectifs.
Elle permet également de mesurer l’efficacité des programmes de sélection.
 En moyenne, un reproducteur transmet à ses descendants la moitié de son index
La valeur d’un taureau était alors appréciée à partir de la moyenne brute des meilleures lactations de ses filles.
  • Méthodes d’évaluation
 Les techniques d’évaluation génétique se sont peu à peu améliorées au cours des trois dernières décennies sous l’influence simultanée des progrès en statistiques, en informatique et en génétique quantitative et grâce au développement de schémas rationnels de sélection. L’indexation a désormais atteint un tel niveau de sophistication que sa compréhension semble réservée à quelques spécialistes alors même que son utilisation ne cesse de s’accroitre.
  • La méthode BLUP, modèle animal
Cette méthode statistique complexe permet d’analyser simultanément les effets de milieu et les effets génétiques. Pour l’évaluation des caractères laitiers, elle utilise un modèle animal qui prend en considération la filiation, les accouplements et les performances antérieures. Ainsi, les index permettent de comparer des animaux quels que soit leur sexe, leur âge, leur troupeau ou leur région d’origine.
Ils peuvent être comparés même s’ils ne sont pas contemporains.
Les index, calculés par la méthode BLUP, obéissent à la formule suivante :
Index = Contribution de l’ascendance + contribution de la descendance + contribution de l’animal
  • Les types d’index
Pour les bovins, on distingue les index laitiers (à partir d’information collectées par le Contrôle Laitier), les index morphologiques et les index fonctionnels
Néanmoins, pour faciliter l’utilisation des index et éviter la dispersion de l’effort de sélection, ils sont combinés en un index synthétique : l’INEL. Cet index dérive de la formule de paiement du lait calculée afin de maximiser le revenu laitier.
Sa formule est la suivante :
INEL = 0,98 (MP + 0,2MG + 1TP + 0,5TB)
  • Les index fonctionnels
Cinq index fonctionnels sont disponibles.
L’index comptage cellulaire, CEL, a pour objectif d’améliorer la résistance aux mammites par une sélection indirecte sur les comptages cellulaires.
 Il existe une corrélation génétique très forte (0,70) entre la numération cellulaire et la propension aux mammites cliniques
Cet index est très surveillé du fait de l’importance du comptage cellulaire sur le prix du lait.
L’index de longévité fonctionnelle, LGF, quantifie l’aptitude d’une vache à avoir une longue
carrière laitière indépendamment de son niveau de production.
L’objectif est de retarder les réformes involontaires.
L’index de fertilité femelle, FER, évalue la fertilité post-partum des filles de taureau.
 Cet index est observé de près par les éleveurs car il conditionne en partie les frais d’insémination.
Les index facilité de naissance, NAI, et facilité de vêlage, VEL, évaluent les conditions de
naissance des veaux et les conditions de vêlage des filles des taureaux afin d’éviter des
accouplements à risque sur des génisses.
  • Les index morphologiques
L’évaluation génétique des taureaux pour les caractères de format et de conformation s’appuie surune table de pointage linéaire et le pointage des contemporaines d’étable.
Sont distingués des index descriptifs (avec une valeur à la clef) et des index qualitatifs c’est-à-dire que les animaux sont jugés bons ou mauvais, rapides ou lents pour tel caractère
  • Les index composites
 Certains index sont composites tels que les index mamelle (MA), format (FT), musculature (MU)et morphologie (MO) c’est-à-dire qu’ils englobent différents index « simples » :
Mamelle (MA) Kma [0,10 AA + 0,05 AR + 0,20 EQ + 0,05 0R + 0,15 EA + 0,20 LI + 0,25 PJ]
Format (FT) Kft [0,10 HS + 0,20 LP + 0,25 PP + 0,15 LB + 0,30 IS]
Musculature(MU) Kmu [0,25 Dessus + 0,25 Filet + 0,25 Plein Bassin + 0,25 Culotte]
Morphologie (MO) Kmo [0,45 MA + 0,25 FT + 0,15 MU + 0,15 Aplombs]
  • L’Index Synthèse UPRA (ISU)
Il regroupe différents index : l’INEL, la fertilité, le comptage cellulaire, la longévité fonctionnelle et la morphologie .  
Sa formule est
ISU = 100 + 18,28 [INEL/20 + 0,25 CELC + 0,20 FERC + 0,15 LGFC + 0,35 MO]
C’est un index « économique » puisqu’il répond à des caractères de rentabilité pour l’éleveur :
- par l’optimisation des recettes de l’atelier lait (INEL, comptage cellulaire),
- par l’optimisation des charges de l’exploitation (en jouant sur la fertilité, le comptage
cellulaire),
- par l’amélioration de la vie productive (fertilité, longévité).
  • La base d’édition des index
L’index estime la supériorité génétique d’un reproducteur par rapport à un groupe d’animaux de référence qui constitue la base.
Les bases mobiles annuelles peuvent être comparées par l’intermédiaire d’une base fixe servant de référence constante dans le temps pour la race.
. Désormais, les index des bovins laitiers sont exprimés sur une base unique femelle.
·         Héritabilité
L’héritabilité (h2) d’un caractère mesure la part des effets génétiques additifs dans les variations d’un caractère dans une population.
Elle évalue la probabilité d’un caractère à être transmis à la descendance. Elle est comprise entre 0 et 1.
Un caractère fortement héritable (héritabilité proche de
1) se transmet bien à la descendance. L’efficacité de la sélection dépend donc également de
l’héritabilité des caractères et croît avec elle.
Les caractères de production laitière sont moyennement héritables alors que les taux butyreux et protéique sont fortement héritables. Les mensurations corporelles sont fortement héritables. Les caractères fonctionnels tels que la longévité et le comptage cellulaire sont modérément héritables.
La plupart des performances de reproduction sont peu héritables
·         Coefficient de détermination
Un coefficient de détermination (CD) est systématiquement associé à chaque index. Il indique pour chaque index le degré de fiabilité qu’on peut lui accorder.
Cette valeur varie de 0 à 1. Une valeur proche de 1 indique que la valeur de l’index est fiable. Depuis 2007, un seuil minimal de 0,50 a été décidé pour les caractères laitiers c’est-à-dire que les taureaux ne seront mis en service que si le CD est supérieur à 0,5 pour ses index laitiers
  • Corrélations génétiques
Les sélectionneurs s’intéressent toujours à plusieurs caractères. Or ces caractères ne sont pas
toujours indépendants.
 En effet, il existe un degré de liaison entre les caractères qui se mesure par des corrélations.
 Deux caractères fortement corrélés impliquent que tout effort de sélection sur l’un d’eux se traduira par une réponse indirecte sur l’autre. Les caractères lait, MP et MG sont très
fortement corrélés entre eux. Le TB et le TP sont bien corrélés entre eux mais tous les deux opposés à la quantité de lait. Les caractères de morphologie sont indépendants des caractères laitiers.
 Il existe une opposition génétique forte entre le taux de réussite à l’IA et la production laitière et la production de matière grasse ou protéique. La longévité fonctionnelle est modérément liée aux principaux caractères laitiers et aux autres caractères fonctionnels. Le comptage cellulaire et les caractères de production laitière sont faiblement corrélés : il existe un antagonisme génétique modéré entre la production laitière et la résistance aux mammites.

La connaissance de l’ensemble de ces paramètres est particulièrement importante en matière de sélection car elle permet d’envisager l’amélioration simultanée de plusieurs caractères