Les nanoparticules concernent des matériaux et
composants de très petite taille, dont au moins l’une des dimensions est
comprise entre 1 et 100 nanomètres (un nanomètre correspond à un millionième de
millimètre).
En raison de leur taille, ces matériaux
peuvent interagir plus particulièrement avec les cellules et les tissus
humains.
Le
nano-argent (nano argent, « nano-silver » pour les
anglophones) est un nanomatériau à base d'atomes d'argent.
Ce nano particules a une action antibactérienne
Usages
Ils sont utilisés en alimentation soit comme
Complément alimentaire, ou dans les emballages, et les ustensile de cuisine
D’autres usages en dans les domaines de
Vêtements / textile (Chaussettes, casques); Cosmétiques / hygiène (Tétines,
sèche-cheveux) Fourniture maison (Purificateurs d’air,
filtres désodorisants, landaus)
Électronique(Encres, lettres de clavier, revêtements de souris ou de téléphones
mobiles) Bâtiment(Peintures) électroménager(réfrigérateurs)
Pour
ce dernier usage, Le nano-argent est incorporé aux réfrigérateurs de deux manières
différentes :
Le plus souvent, un revêtement contenant des nanoparticules
d’argent couvre l’espace intérieur du réfrigérateur.
Le
revêtement peut entrer en contact avec la nourriture, l’utilisateur ou les
contaminants en suspension dans l’air.
Un deuxième mode d’intégration du nano-argent
est en partie emprunté aux technologies appliquées aux climatiseurs. Avec des
nanoparticules intégrées aux filtres de l’unité désodorisante et/ou du
distributeur d’eau de l’appareil, le nano-argent est destiné à nenvoyer l’air
circulant à l’intérieur du réfrigérateur et l’eau du distributeur.
Aussi
l’exposition par ingestion
pour l’homme ne peut pas être exclue :
o soit directement via la consommation de
produits contenant des nanoparticules d’argent, comme par exemple des
compléments alimentaires ou encore dans des procédés de traitement de l’eau ;
o soit indirectement via les aliments
contaminés du fait du relargage à partir de produits en contact avec les
denrées alimentaires (notamment emballages, réfrigérateur,…) contenant ou de
l’accumulation des nanoparticules d’argent le long des chaines trophiques.
Risques
sanitaires
o
l’homme
L’évaluation de l’impact éventuel des
nanoparticules sur la santé humaine est un processus en cours.
Les évaluations du métabolisme et les observations
cliniques ne rapportent
aucune toxicité (à l’exception d’une légère
modification du nombre de pulsations cardiaques).
Des études soulignent que dans certains cas
(dans le cadre d’études in vitro, mais sans
que cela ait été confirmé dans des
études in situ), les bactéries peuvent développer
une résistance aux effets
antibactériens de l’argent en général. Il est néanmoins impossible
de déterminer si l’utilisation de
nanoparticules d’argent renforce ou non la résistance
aux microbes.
Ce manque profond de connaissances nécessite
de plus amples recherches.
o
Les
Poissons
Des nanoparticules d’argent (10 à
80 nm) affectent les premiers stades de développement
(déformation de la moelle
épinière, arythmie cardiaque, survie) du poisson zèbre
Les nanoparticules d’argent
s’accumulent dans les embryons,
les branchies et le foie, affectant la
capacité des poissons à lutter contre les faibles niveaux d’oxygène et
induisant un stress oxydant
Toutefois, le seuil à partir
duquel les effets apparaissent est variable
En général, les juvéniles de zebrafish
et le medaka japonais semblent plus sensibles aux
nanoparticules d’argent qu’à
l’AgNO3.
Et que toxicité est seulement attribuable à la
dissolution de la nanoparticule d’argent
D’autres travaux sur des embryons
de poissons ou des juvéniles exposés à des concentrations en Ag comprises entre
10 et 20 ng/L et 1 mg/L, soutiennent l’hypothèse de l’existence de mécanismes
d’action différents (absorption, réponses
transcriptomiques) entre les
nanoparticules d’argent et l’Ag+
En effet, une prise différentielle
dans les formes d’Ag a été montrée chez le poisson zèbre. Chez cette même
espèce exposée à des concentrations élevées (0,4 et 100 mg/L), les agrégats de
nanoparticules d’argent étaient incorporés dans les vaisseaux sanguins, la
peau, le cerveau, le coeur et le vitellus alors que les ions Ag+ étaient
concentrés
seulement dans les organelles, le
nucleus et le vitellus
Chez la truite (Oncorhynchus
mykiss) exposée pendant 96 h à de l’Ag sous forme nanoparticulaire ou
ionique, des modifications significatives de l’expression des gènes ont été
observées.
Environ 12% des gènes répondaient
spécifiquement aux nanoparticules d’argent et 10 % spécifiquement à l’Ag sous forme
ionique.
Les niveaux de la vitellogénine et
des cassures de l’ADN étaient significativement
plus faibles chez les animaux
exposés aux deux formes d’Ag par comparaison avec les témoins, mais les taux de
cassures d’ADN étaient plus faibles chez les poissons exposés aux nanoparticules
d’argent, par comparaison à l’Ag ionique.
Ces effets génotoxiques des nanoparticules
d’argent ne peuvent être expliqués par la présence d’Ag ionique, puisque seulement
1 % d’Ag dissous est libéré par des nanoparticules d’argent.
L’exposition des organismes aux nanoparticules
d’argent induit spécifiquement les gènes de l’inflammation, alors que
l’exposition à l’Ag ionique induit du stress oxydant et de la stabilité
protéique
Une cytotoxicité plus importante
des nanoparticules d’argent (35 nm) par comparaison avec des particules d’Ag de
plus grande taille (0,6 à 1,6 μm) vis-à-vis de cultures d’hépatocytes de truite
arc en ciel a été observée
Les nanoparticules d’argent (60
nm) induisent une réduction de l’intégrité membranaire et de l’activité
métabolique de cellules hépatocytaires
Ces mêmes auteurs ont montré des
effets cytotoxiques modérés (intégrité membranaire) de
diverses nanoparticules d’argent
(citrate, PVP) vis-à-vis de cultures cellulaires branchiales de truite arc en
ciel suggérant que les cellules branchiales seraient moins sensibles à l’exposition
à l’Ag que les hépatocytes
o
les
mollusques et crustacés
En tant qu’organismes
suspensivores, les mollusques bivalves ont développé des processus
d'internalisation cellulaire de
nano et de micro-particules (endo-et phagocytose), représentatifs de fonctions
physiologiques clés comme la digestion intra-cellulaire et l'immunité
cellulaire.
les mollusques bivalves ont été
proposés en tant que groupe zoologique
cible pour les études de toxicité des nanoparticules.
Les moules et les huîtres capturent et
ingèrent plus efficacement les agrégats de nanoparticules par comparaison aux
nanoparticules libres
Une génotoxicité plus importante a
été observée chez des moules (Mytilus galloprovincialis)
exposées à de l’Ag (10 μg/L) sous
forme ionique par comparaison à celle nanoparticulaire
Chez cette même espèce, une
expression différentielle des protéines a été observée entre les nanoparticules
d’argent (major vault protein and ras partial, paramyosin) et
l’Ag ionique (putative c1q domain containing protein, actin et
α–tubulin)
Chez le mollusque bivalve Scrobicularia
plana, une induction de biomarqueurs du stress oxydant (catalase,
glutathion S-transférase, superoxyde dismutase) a été observée chez les
bivalves exposés aux deux formes d’Ag (nanoparticulaire ou ionique). Cependant,
puisqu’aucune réponse différente entre les deux formes d’Ag testées a été
trouvée, la dissolution de l’Ag évaluée dans le milieu d’exposition pourrait
être responsable de cette toxicité.
Chez les crustacés, le modèle
couramment utilisé est la daphnie (Daphnia magna). L’influence de la
taille des particules, de leur revêtement (PVP, lactate, citrate, sodium
dodécylbenzène sulfonate, EDTA) ont généralement montré le rôle essentiel des
ions Ag+ libérés par les nanoparticules d’argent dans la toxicité
(immobilisation, mortalité) observée chez Daphnia magna .
En
conclusion
Les études récentes de la littérature montrent
que les nanoparticules d’argent sont bioaccumulées et induisent des effets
biologiques dans tous les organismes aquatiques et terrestres étudiés aux doses
testées.
Il est important de signaler que compte tenu
du fait que les approches expérimentales employées sont différentes, une
comparaison des effets entre les différentes espèces et au sein des mêmes
espèces demeure difficile:
l’induction
d’un stress oxydant chez toutes les espèces étudiées ;
des
effets génotoxiques chez les mollusques et les vers marins ;
des
effets tératogènes chez le poisson zèbre
;
la
toxicité aiguë des nanoparticules d’argent est plus élevée chez les crustacés
De plus, quelques études scientifiques
montrent que les nanoparticules d’argent induisent une modification des
expressions génique et protéique chez le poisson et la moule.
L'Effet aquatique streaming
RépondreSupprimer