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jeudi 28 mai 2015

Tiac à Salmonella.


Les salmonelles sont des bacilles mobiles à coloration de Gram négative de la famille
des Enterobacteriaceae.
Deux  sérotypes  présentent  un intérêt dans le domaine alimentaire, à savoir S. Enteritidis et S. Typhimurium
cette bactérie est  ainsi le 3ème agent le plus fréquemment incriminé ou suspecté dans des Tiac après l’entérotoxine staphylococcique et Bacillus cereus.
Plus de la moitié de ces Tiac sont des Tiac familiales, et la plupart du temps, l’origine est l’utilisation de matières premières  contaminées
Origine de la contamination
La principale voie de transmission de Salmonella spp. à l’homme est alimentaire, elle
représente 95 % des cas
La contamination des aliments est plus ou moins directe à partir des fèces d’animaux infectés ou de l’environnement contaminé.
 Il faut en particulier souligner que Salmonella spp. survit dans l’eau salée et peut donc être à l’origine de la contamination de coquillages filtrants.
 La contamination des œufs est généralement une contamination de surface mais la contamination du vitellus par S.Enteritidis est possible par passage trans-ovarien (ibid).
Les denrées alimentaires peuvent également être contaminées par des manipulations non hygiéniques.
D’une manière générale, la contamination initiale n’est pas suffisante pour entraîner l’apparition de signes cliniques. Une Tiac à salmonelles résulte donc systématiquement d’un
défaut de maîtrise des températures entre la préparation et la consommation de l’aliment.
Incidence  chez l’homme
Salmonella spp. est une bactérie entéroinvasive.
 Les signes cliniques sont ceux d’une gastroentérite aigüe : diarrhée, douleurs abdominales et vomissements. La fièvre est importante, comprise entre 39 et 40 °C et parfois accompagnée de frissons et de céphalées.
Principaux aliments  en cause
Les principaux aliments impliqués dans les Tiac à Salmonella spp. Sont :
- les œufs et les produits à base d’œuf crus ou peu cuits
- les produits laitiers (en particulier lait cru ou faiblement thermisé)
- viandes, particulièrement les viandes hachées (bovines, de porcs et de volailles)
Un très grand nombre d’autres aliments peuvent être incriminés dès lors qu’ils ont été
Contaminés  et consommés sans cuisson ou après une cuisson faible.

Mesures de prévention
Des mesures prises très en amont de la chaine alimentaire permettent d’éviter d’y introduire des salmonelles.
Ces mesures de lutte, d’abord mises en place dans la filière de ponte, concernent également aujourd’hui les filières de chair.
En particulier les mesures d’abattage et de destruction ou thermisation des produits issus des  élevages infectés , évitent que des denrées contaminées ne se retrouvent sur le marché.
Des mesures dans les industries-agroalimentaires notamment que :
- Les professionnels devront s’assurer de la qualité microbiologique des matières premières à risque comme les œufs, les viandes de porcs, de volailles ou de boeuf, et le lait.
Des mesures strictes d’hygiène devront être appliquées, en particulier si aucune étape assainissant n’existe dans le processus de fabrication.
Les mesures générales d’hygiène domestique devront être respectées :
cuisson à cœur des viandes en particulier de volailles, de porcs et les viandes hachées pour les personnes à risque (jeunes enfants, femmes enceintes et personnes âgées), lavage des mains après manipulation d’aliments à risque ou d’animaux vivants, lavage des ustensiles de cuisine pour éviter les contaminations croisées .
Des mesures spécifiques concernant les œufs devront être mises en place. La conservation des œufs doit toujours se faire à la même température afin d’éviter la condensation et les oeufs ne doivent pas être lavés.
Les personnes sensibles doivent éviter de consommer des œufs crus ou peu cuits (œufs mollets par exemple).
Mise en place de surveillance :
Des cas humains d’infection à Salmonella spp.
De la contamination des aliments tout le long de la chaine alimentaire.
 Les contrôles officiels ainsi que les autocontrôles permettent une surveillance active de la fourche à la fourchette (élevages de poulets de chair, de poules pondeuses, de dindes et de porcs).ainsi qu’au niveau des préparations de viande et produits à base de viande de volailles et de porc au stade de la distribution.

Dans le règlement (CE) n° 2073/2005, les salmonelles sont vues comme un critère d’hygiène pour les procédés d’abattage de volailles et d’animaux de boucherie. Elles sont également vues comme un critère de sécurité pour de nombreuses  denrées, en particulier celles à consommer en l’état (absence dans 25g).

dimanche 24 mai 2015

Alimentation et acidose bovine

C’est  un déséquilibre au niveau du contenu ruminal, avec une accumulation d’acides organiques (notamment des acides gras volatiles), issus de la fermentation par les microorganismes de la panse, de glucides rapidement fermentescibles ingérés en grande quantité qui  vont être à l’origine d’une diminution du pH ruminal en dessous des valeurs
usuelles (5,6 à 6,5)
Les dysfonctionnements d’ordre digestif, dont l’acidose ruminale, représentent la deuxième
cause de morbidité et de mortalité chez les jeunes bovins de boucherie, après les pathologies
respiratoires
Étiologie
Cette acidose apparait généralement lorsque la ration distribuée est inappropriée, avec trop de concentrés et trop peu de fourrages, ce qui limite la mastication et la production de salive à pouvoir tampon, et lors de transitions alimentaires mal gérées .
Ces variations de pH sont à l’origine de modifications de la flore ruminale.
 Avec un pH inférieur à 6, la croissance de Streptococcus bovis, bactérie amylolytique productrice d’acide lactique et principal agent du développement d’acidose latente, est favorisée, au détriment des bactéries cellulolytiques. Cependant, les coques à Gram négatif fermentant l’acide lactique, restent actifs si le pH ne diminue pas en dessous de 5, d’où une limitation de la chute de pH par transformation de l’acide lactique produit en acide propionique, et donc une inhibition dudéveloppement des lactobacilles puisque le pH n’est pas assez faible.
Les protozoaires sont aussi touchés par la diminution du pH ruminal, mais ils ne disparaissent pas totalement étantdonné que certaines espèces peuvent survivre à de tels pH .
Dans le cas ou Le pH diminue alors très fortement et rapidement,atteignant des valeurs inférieures à 5.
L’impact sur la flore ruminale est alors très marqué, avec rapidement une destruction des
protozoaires et des bactéries à Gram négatif, d’où une libération massive de lipopolysaccharides (LPS), endotoxine diffusant dans le sang. Les lactobacilles productrices
de lactates vont proliférer, alors que les bactéries capables de transformer l’acide lactique en
acide propionique vont se faire rares, d’où une diminution du pH amplifiée, entrainant
fréquemment la mort de l’animal .

 Les différentes formes d’acidose
· L’acidose aigüe
L’acidose aiguë est rare et survient en général suite à une ingestion brutale d’une grande
quantité de concentrés, ce qui est le cas par exemple lorsqu’un animal s’échappe et parvient
au lieu de stockage des concentrés.
Dans les premières heures suivant l’ingestion des concentrés, l’animal est rapidement en état
de choc suite à la diffusion de bactéries et d’endotoxines dans le sang. On observe alors une
perte d’appétit et des mouvements incontrôlés. Les fréquences cardiaque et respiratoire sont
augmentées et une distension de la partie inférieure du flanc gauche est visible. La rumination
cesse et une météorisation se met en place. L’animal se déshydrate par le passage d’eau dans
le rumen et une diarrhée d’odeur fétide apparait. Une acidose métabolique peut faire suite à
l’acidose ruminale dès lors qu’une grande partie d’acide lactique passe dans le sang. Dans les
cas sévères l’animal est alors assez vite en décubitus, puis dans le coma et peut mourir
rapidement sans traitement. Si l’animal survit, des complications peuvent survenir, telles que
des fourbures, des abcès hépatiques, ou encore des problèmes d’absorption digestive
récurrents suite à l’installation d’une ruminite et d’une éventuelle parakératose des papilles

· L’acidose chronique
L’acidose latente (ou subaiguë, ou chronique) est la forme la plus répandue. Elle résulte d’un
déséquilibre quasi permanent entre une production élevée d’acides gras volatiles et un faible
apport de tampon salivaire. Liée à une  chute de pH est moindre par rapport à l’acidose aiguë.
Dans un premier temps, la modification de la flore ruminale entraine bien entendu des
problèmes de digestion des aliments ingérés. Le pH très acide va avoir une action irritante sur
l’épithélium ruminal, voir même entrainer le développement de parakératose. L’atteinte de
l’intégrité des papilles ruminales est à l’origine d’un défaut d’absorption des nutriments, d’où
la diminution des apports à l’organisme. Un défaut d’absorption des acides gras volatiles est
quant à lui responsable d’une perturbation du fonctionnement du système de régulation du pH
ruminal, d’où une persistance de l’état d’acidose.
La survenue d’acidose ruminale inhibe la motricité ruminale, ce qui provoque une stase des
aliments, et des difficultés à éructer, d’où l’observation de distension réticulo-ruminale et de
météorisation chez les animaux atteints d’acidose .
D’autre part, l’impossibilité d’utilisation de tous les acides gras volatiles présents dans le
rumen va initier une augmentation de la pression osmotique intra-ruminale. Il en découle un
afflux d’eau dans le rumen qui sera à l’origine d’une déshydratation des tissus et de diarrhée.
Dans le cadre d’acidose latente, on observe rarement une réelle diarrhée mais plutôt des
bouses plus molles d’odeur aigrelette .
La ruminite induite par l’acidose ruminale provoque une augmentation de la perméabilité de
la paroi qui va avoir des conséquences cliniques extra-digestives. Il en résulte un passage
possible des toxines issues de la dégradation des bactéries (les lipopolysaccharides), et de
bactéries, dans le torrent sanguin. La présence d’endotoxines dans le sang va stimuler la
libération d’un grand nombre de facteurs de l’inflammation, comme par exemple de
l’histamine, ayant pour conséquences une vasoconstriction périphérique et donc une ischémie
des extrémités des membres à l’origine de fourbures. D’autre part, la diffusion de bactéries
aura pour conséquence une colonisation de divers organes, tels que le foie (formation d’abcès
hépatiques), ou les articulations avec la formation d’arthrites.
En pratique, l’acidose chronique est souvent accompagnée de signes cliniques frustres, qui
sont à rechercher sur l’ensemble du troupeau. On note un appétit capricieux avec diminution
de l’ingestion, ainsi qu’une baisse des performances zootechniques, et notamment des retards
de croissance. A long terme, une détérioration de l’état général est observable, accompagnée
de complications telle que des fourbures, le développement d’arthrites, ou encore la formation
d’abcès hépatiques .
.
* Méthodes de prévention de l’acidose ruminale
Pour  l’acidose aiguë étant évidemment d’interdire l’accès des animaux au lieu de stockage des concentrés.
Concernant  la prévention de l’acidose chronique,
La meilleure manière d’éviter l’apparition d’acidose chronique est de distribuer une ration
équilibrée et adaptée à la physiologie digestive des ruminants.
 Cependant les objectifs de productivité nécessitent de distribuer à certaines catégories d’animaux des régimes trèsénergétiques et donc riches en concentrés, responsables d’une diminution plus importante etsur une plus longue période du pH ruminal post ingestion. On revient donc sur l’importanced’incorporer suffisamment de fibres dans la ration, fibres devant être de taille suffisante pourfavoriser une bonne rumination .
Le type d’aliment choisit comme concentré peut aussi jouer un rôle dans la prévention de
l’acidose. Les céréales sont très acidogènes car riches en amidon et plus pauvres en glucides
pariétaux.
L’orge et le blé représentent les plantes les plus acidogènes, le maïs et le sorgho le
sont un peu moins. L’adjonction de graines d’oléagineux, telles que le pois, la féverole, le
soja, le colza ou le lin, plus riches en glucides pariétaux et plus pauvres en amidon, dans la
composition des aliments concentrés, peut diminuer le pouvoir acidogène du concentré.
D’autre part, l’adjonction de certaines graisses permet de diminuer la fermentation ruminale
de l’amidon par une agrégation des lipides avec l’amidon, ce qui limite l’accès des bactéries
aux molécules d’amidon .
Enfin, lorsque des céréales sont utilisées telles qu’elles, il est important de prendre garde à ce que lors du traitement(broyage ou aplatissage), les particules obtenues ne soient pas trop petites.
 Il est conseillé d’avoir au minimum 50% de particules de taille supérieure à un millimètre de diamètre.
En effet, plus les particules sont fines, plus l’amidon contenu dans les graines est disponible
rapidement pour la digestion ruminale, et donc plus la diminution du pH ruminal sera rapide
Il est à noter que  la fréquence de distribution des concentrés influe également sur le pH ruminal.
 Des distributions multiples permettent de limiter la chute post prandiale du
pH ruminal. Le pH minimal observé est alors plus élevé qu’avec des distributions moins
nombreuses, en revanche le pH moyen sur la journée est inférieur. Mais cela indique aussi que
le pH reste plus constant sur la journée, ce qui permet une certaine adaptation de la flore
ruminale.
Pour des animaux à l’engrais, l’idéal reste donc, comme cela est couramment
pratiqué, une mise à disposition ad libitum des concentrés. Les animaux répartissent alors
d’eux même leur ingestion de concentrés sur la journée afin de limiter les conséquences
digestives néfastes évoquées précédemment .
Les périodes les plus à risque pour le développement d’acidose au cours de l’engraissement
sont la mise à l’engrais et la période de finition quand l’ingestion est très importante et que la
muqueuse ruminale est fragilisée suite aux mois d’alimentation intensive.
Il est assez facile de jouer sur la mise à l’engrais en réalisant une transition alimentaire
correcte.
En effet, les animaux passent alors d’une alimentation riche en fourrages, et
partiellement lactée pour les broutards, à une alimentation riche en concentrés très acidogène.
L’idéal est d’effectuer une transition alimentaire sur deux à quatre semaines, pendant laquelle
la quantité de concentrés distribués est augmentée régulièrement. Plus la transition se fait
progressivement sur une longue période, moins la chute du pH ruminal est importante. Les
risques de développement d’acidose sont donc moindres .
En ce qui concerne la finition, seule une application rigoureuse des préconisations concernant
la composition de la ration et le mode de distribution peut permettre de limiter les
conséquences néfastes sur l’appareil digestif des animaux soumis à un régime intensif.


Prix et qualité du lait

La qualité est définie comme l'« aptitude d'un ensemble de caractéristiques intrinsèques à satisfaire des exigences ».
Les critères retenus jusqu’a présent pour le paiement du lait peuvent etre  actualises, complètes et catégorisés par espèce
Concernant le lait de vache, les critères de paiement pris en compte sont de deux types :
• à des critères de composition du lait

Matière protéique (Taux Protéique : TP)
ce critére est pris en considération  car le rendement fromager, préoccupation quotidienne des fromagers, est directement lie au TP du lait.et vue que  Les protéines du lait et des
produits laitiers ont une qualité supérieure à celle des protéines végétales. Cette supériorité repose sur leur forte digestibilité et leur composition en acides aminés « indispensables ».
le  paiement est fait selon le taux protéique par litre de lait

Matière grasse (Taux Butyreux : TB)
Elle est caractérisée par une très grande variété d’acides gras.
 La composition de cette matière grasse est influencée par différents facteurs dont les plus importants sont : l’alimentation, le stade de lactation, l’hérédité, l’état de santé de l’animal, son âge.
Le critère de  paiement est fair sur le taux butyreux
L’ensemble TP + TB correspond a la Matière Sèche Utile (MSU) du lait et conditionne son aptitude a la transformation.
La cryoscopie ( point de congélation )
Celle-ci  est modifiée par la présence de solutés ou par dilution du lait.
Le  paiement se basera sur trois mesures  réalisées chaque mois du point de congélation.
 Le paiement tient compte du plus mauvais résultat mensuel.
La  lipolyse
La membrane des globules gras est altérée par de mauvaises conditions de traite qui dégradent la matière grasse. Cette dégradation s’apprécie en mesurant le taux de lipolyse.
 En effet le  lait lipolyse  celui-ci est un lait de qualité altérée à l’ origine d’un gout de rance. Son utilisation perturbe les processus de transformation et de conservation.
 Ce mécanisme d’altération peut se produire a plusieurs Stades de la chaine de production notamment sur l’exploitation agricole.
La tendance du lait à la lipolyse peut être liée a la vache elle-même (facteur génétique individuel) ou à son alimentation (ration essentiellement a base d’ensilage d’herbe de mauvaise qualité). Elle est momentanément augmentée lors de stress alimentaire : changement de régime, perturbations
climatiques qui limitent l’ingestion de l’herbe au pâturage.
 La lipolyse du lait a également lieu au moment de la traite et est majoritairement occasionnée par des turbulences du flux du lait dans les lactoducs.
Ceci est causée généralement par une mauvaise conception du bloc de traite ou par des variations excessives de vide liées a la technique de traite et plus particulièrement a des entrées d’air indésirables au moment de la pose ou de la dépose du faisceau trayeur.
 La conduite du troupeau par l’éleveur  et notamment la réduction de l’intervalle entre les traites accentue la sensibilité du lait a la lipolyse.
Le  paiement  du lait sur Le résultat du mois est déterminé à partir de la moyenne arithmétique de  trois analyses sont réalisées au minimum chaque mois.

• à des critères sanitaires
Les germes
Ce sont les indicateurs de la qualité bactériologique du lait qui renvoient à des conditions
d’hygiène de la traite, et aux conditions de stockage et de refroidissement du lait.
Le  paiement  se basera sur la moyenne arithmétique mensuelle d’au moins 2 résultats qui est prise en compte.
Les cellules
Ce critére indique en cas d’ un nombre élevé de cellules dans le lait indique la présence de mammites.
Le  paiement se basera sur la moyenne géométrique mensuelle d’au moins 2 résultats qui est prise en compte  Avec trois grades  de seuil.
Pour l’attribution du grade définissant le paiement, la somme des deux dernières notes et la moyenne arithmétique des résultats sont pris en compte de la manière suivante
Les butyriques
Ce sont des germes contenus naturellement dans la terre qui prolifèrent dans les ensilages
mal conservés et qui se retrouvent dans les bouses qui souillent le lait de la traite. Ce sont des indicateurs de la traite et de l’environnement.
Le  paiement se basera sur une note qui  est fonction de la teneur en spores butyriques de l’échantillon analysé.
Les inhibiteurs
C’est un ensemble de substances (antibiotiques, sulfamides et antiseptiques) capables d’inhiber à faible concentration le processus vital des micro-organismes, et dont la présence dans le lait a pour effet de ralentir ou de bloquer les fermentations.
Le  paiement se basera  sur la recherche de résidus d’antibiotiques est effectuée sur chacun des prélèvements destinés à la détermination de la composition ou de la qualité du lait avec la notion de présence ou d’absence.
Pour ces différents critères il faut rechercher le seuil idéal, un seuil qui, tout en restant
atteignable, garantira le meilleur prix payé au producteur.
Différents paramètres qui vont peser plus ou moins sur cette qualité.
Ces paramètres peuvent concerner :
·         La traite : hygiène de la traite, réglage de la machine ;
·         Le tarissement et le traitement des mammites ;
·         Le bâtiment d’élevage.

Ces paiements à la qualité du lait  peuvent faire l’objet  d’ accord interprofessionnel entre producteur de lait et transformateurs


vendredi 22 mai 2015

Tiac à Campylobacter

Campylobacter sp. est l’une des causes les plus fréquentes de gastro-entérites humaines.
Le genre Campylobacter est constitué de 17 espèces (OMS).
Il s’agit de fins bacilles à NGram négatif qui présentent une mobilité importante grâce à un ou deux flagelles polaires.
Ces bactéries, mésophiles, ont un métabolisme respiratoire strict. Leur croissance est
favorisée lorsque l’atmosphère est appauvrie en oxygène .
Seules deux éspéces  à savoir C. jejuni et C. coli sont responsables, chez l’homme, d’une zoonose : la campylobactériose.
 Il s’agit de la première cause bactérienne de gastroentérites, chez l’homme, dans le monde (OMS).
Origine de la contamination humaine
La principale voie de transmission de C. jejuni et C. coli à l’homme est alimentaire
d’où l’implication possible de ces bactéries dans des Tiac.
 Campylobacter spp. est une bactérie de la flore commensale du tube digestif de la plupart des animaux à sang chaud, en particulier ceux destinés à l’alimentation humaine (OMS).
 Le principal réservoir est constitué des oiseaux, volailles en particulier, mais d’autres réservoirs ont été décrits comme les ruminants, les porcins et les carnivores domestiques.
L’environnement, en particulier l’eau, peut être un réservoir secondaire lorsqu’il est
contaminé par les fèces de ces animaux infectés.
La contamination des aliments se fera, de façon plus ou moins directe, à partir des fèces d’animaux infectés ou de l’environnement contaminé.
C. jejuni et C. coli sont des bactéries entéroinvasives. Le mécanisme de pathogénie
moléculaire ne semble pas connu, C. jejuni synthétiserait deux toxines, dont une serait proche
de la toxine cholérique .
La durée d’incubation peut varier de 1 à 10 jours, mais dure 2 à 5 jours en général (OMS). La campylobactériose se caractérise, classiquement, par une entérite aigüe. Les principaux signes cliniques, par ordre de fréquence, sont de la diarrhée souvent sanguinolente, des douleurs abdominales, de la fièvre, des céphalées et des vomissements . Cette entérite régresse spontanément dans 80 % des cas et dure en moyenne 3 à 6 jours (OMS).
Il faut souligner que C. jejuni peut entrainer l’apparition de syndromes post-infectieux comme des arthrites, et des inflammations rénales ou hépatiques. Le syndrome post-infectieux majeur reste le syndrome de Guillain- Barré qui correspond à une polyradiculonévrite inflammatoire aiguë avec démyélinisation segmentaire multifocale d’origine auto-immune (CEN) et qui entraine une paralysie réversible
Principaux aliments à considérer en cas de suspicion de Tiac due à Campylobacter
jejuni et Campylobacter coli
Les viandes et les produits carnés sont à considérer en premier, tout en gardant à l’esprit que l’eau et le lait cru peuvent également être impliqués .
La viande de volaille contaminée et insuffisamment cuite pourra tout de même être
retenue comme la denrée principale à considérer (OMS), en particulier les grosses pièces de
viandes cuites au barbecue .
Mesures de prévention pour éviter les Tiac dues à Campylobacter jejuni et Campylobacter coli
Des mesures très en amont de la filière peuvent être mises en place afin d’éviter la
contamination initiale des denrées alimentaires, en particulier des viandes fraiches de
volailles. Ces mesures doivent permettre d’éviter l’introduction des Campylobacter dans les
élevages : des règles d’hygiène strictes et des vides sanitaires rigoureux sont donc à conseiller
aux éleveurs.
Les mesures d’hygiène au moment de l’éviscération seront essentielles à mettre en oeuvre. En effet, cette bactérie évoluant essentiellement dans le mucus intestinal chez les volailles, elle n’entraine pas de réaction immunitaire efficace et les oiseaux infectés par
Campylobacter spp., restent contaminés quelle que soit la durée de l’élevage .
Les particuliers devront également appliquer certaines mesures : respect de la chaine
du froid, changement d’ustensiles après avoir manipulé des viandes crues afin d’éviter les
contaminations croisées, cuisson correcte à coeur des viandes de boucherie et de volailles etc.
Il faut souligner que du fait de leur caractère mésophiles C.jejuni et C.coli sont inhibées par la
réfrigération et la congélation. Etant également micro-aérophiles et thermosensibles, ces
bactéries, ne se multiplient que rarement dans les aliments.
Une communication permettant d’avertir le grand public des risques liés à Campylobacter spp. pourrait être envisagée 

Alimentation et engraissement des taurillons

L’alimentation est un facteur clé dans l’engraissement des taurillons. En effet, une bonne
gestion de l’alimentation permet d’améliorer la productivité et le rendement, à savoir obtenir
des animaux de poids suffisant pour l’abattage le plus rapidement possible, tout en limitant au
maximum certaines pathologies rencontrées en élevage intensif, notamment l’acidose
ruminale.
La composante alimentaire en élevage comporte différents aspects à prendre en compte.
On retrouve tout d’abord la composition de la ration qui doit être adaptée aux besoins des
animaux, mais aussi le mode et la fréquence de distribution des aliments.
 Enfin, il ne faut pas oublier la composante comportementale et hiérarchique au sein des lots, qui influe sur la prise alimentaire des animaux, avec un accès limité à l’auge de certains animaux lorsqu’une compétition alimentaire trop importante existe au sein de ces lots.
Influence de la composition de la ration
Les animaux sont nourris de manière intensive tout au long de la période d’engraissement,
avec la distribution de concentrés ou d’autres aliments très énergétiques (ensilage de maïs par
exemple).
 Les quantités distribuées sont telles que les animaux sont nourris à volonté (en général une distribution quotidienne),  En plus du tri, le comportement alimentaire est fortement lié à la quantité de fibres présentesdans la ration.
 En effet, des aliments riches en fibres vont nécessiter une mastication plus importante, ce qui augmente la durée d’ingestion des aliments ainsi que la durée de la rumination .
La présence de fibres dans l’alimentation des ruminants est donc à l’origine de manipulations orales plus importantes des aliments, de par la mastication et la rumination.
Ces manipulations doivent être suffisamment longues pour satisfaire le comportement naturel du bovin.
L’alimentation des taurillons à l’engraissement comporte en général une grande quantité de
concentrés et une quantité de fourrages assez faible afin d’optimiser le GMQ des animaux.
Ceci implique donc une diminution du temps d’ingestion et de rumination.
 Ce type d’alimentation va perturber le comportement alimentaire, mais aussi la capacité de digestion ruminale. En effet, l’apport de concentrés en grande quantité va être à l’origine d’acidose ruminale par la libération de grandes quantités d’acides gras volatiles par la flore ruminale.
Devant ces considérations, il est recommandé d’apporter un minimum de fibres dans la ration
(un minimum de 10% de fibres longues par rapport au total de matière sèche de la ration.
Il est préconisé que la ration demande à l’animal au moins trente minutes de mastication pour l’ingestion d’un kilogramme de matière sèche, et au minimum soixante mastications pour un bol mérycique.
De plus, les fibres ajoutées à la ration doivent mesurer plus de cinq millimètres de long et être assez rigides pour stimuler suffisamment la motricité ruminale .
D’autre part, il semble que la concentration énergétique de la ration a une influence sur le
comportement social des animaux.
Au final, la composition de la ration est essentielle pour assurer le bien être et la bonne santé
des taurillons à l’engraissement.
 Celle-ci doit être équilibrée afin de satisfaire les besoins des animaux, tout en respectant certaines conditions nécessaires à une bonne digestion, à savoir une teneur en fibres suffisante.
 Malgré un objectif de croissance optimale, une ration trop énergétique aura des effets néfastes aussi bien sur la santé, avec des problèmes digestifs, que sur le comportement, avec une augmentation de l’agressivité et des comportements agonistiques entre individus.
L’utilisation de graines de lin dans la composition des rations est actuellement testée.
 La graine de lin permet un apport élevé en lipides, et plus particulièrement en acides gras oméga3 et en acide alpha linoléique.
D’autre part, les acides gras omégas 3 favorisent le maintient d’un statut immunitaire correct
des animaux de par leurs propriétés anti-inflammatoires.
Une alimentation à base de graine de lin riche en oméga 3 permet donc de limiter le développement de pathologies (notamment respiratoires) lors de la mise en lots au début de l’engraissement, période à risque de par les mélanges d’animaux d’origines différentes et le stress important subit par les animaux.
Enfin, l’ajout de graisses à la ration de fin d’engraissement, permet d’augmenter l’ingestion de matière sèche et le GMQ.
 Cette augmentation de GMQ est d’autant plus marquée avec l’utilisation de graines de lin extrudées par rapport à des graines entières, la disponibilité des nutriments se trouvant alors augmentée.
 D’autre part, les muscles des bovins nourris avec des graines de lin contiennent une quantité d’acide alpha linoléique plus importante, à mettre en relation avec une augmentation de la quantité de graisse intramusculaire chez ces animaux
Au final, l’apport de graines de lin dans la ration des bovins à l’engraissement permet
d’augmenter les performances des animaux en augmentant le gain de poids quotidien et en
limitant certaines pathologies, mais aussi en permettant d’augmenter la qualité des carcasses
avec une meilleure teneur en graisses intramusculaires.
Influence de la fréquence de distribution et de la quantité de l’aliment distribué
Une fréquence élevée de distribution de l’aliment favoriserait un bon niveau d’ingestion. D’autre part, il a été montré qu’une distribution biquotidienne permettrait d’obtenir des conditions ruminales plus stables avec une diminution des écarts de variation quotidienne de pH  .
 Une distribution fréquente des concentrés permettrait donc de mieux répartir l’ingestion sur la journée, et donc de limiter les risques d’acidose.
 Il est important de choisir un mode de distribution (heure fixe ou variable) et de s’y tenir.
Il est possible de modifier quotidiennement l’heure de distribution de l’aliment, les animaux vont alors s’adapter à cette irrégularité.
Par contre si la distribution se fait à heure fixe, il faudra s’y tenir, car tout changement sera à l’origine de modifications du comportement, aussi bien du point de vue alimentaire que non alimentaire, avec par exemple, une diminution du temps de couchage, pourtant nécessaire à la rumination.
En engraissement, le régime ad libitum est souvent utilisé, afin d’optimiser la croissance des
animaux.
 Mais outre ces questions de productivité, la quantité d’aliment distribué joue aussi un rôle dans le bien être des animaux. Cette distribution ad libitum influe sur le comportement
alimentaire des bovins. En effet, elle va permettre une gestion de l’ingestion plus naturelle par
les animaux puisqu’ils choisissent d’eux même la fréquence des repas, ainsi que de la quantité
ingérée à chaque repas.
D’autre part, l’aliment sera disponible en permanence, ce qui permettra d’éviter l’apparition
de stéréotypies comme cela peut être le cas lorsque les animaux sont soumis à une restriction
alimentaire .
influence de la compétition alimentaire à l’auge
Lorsque l’alimentation ou le nombre de places à l’auge sont restreints, une compétition
Alimentaire  se met en place entre les animaux du lot, avec une augmentation de l’agressivité.
Ainsi, le rythme alimentaire des dominées se voit décalé
dans le temps, alors que les dominantes peuvent manger aux moments préférentiels,
notamment après la traite.
 D’autre part, la compétition entraine une diminution de la durée moyenne des repas, alors que leur fréquence se voit augmentée.
 Les animaux s’adaptent à cette situation dans laquelle le temps d’ingestion est diminué, en augmentant leur vitesse d’ingestion alimentaire afin de pouvoir conserver au final une quantité d’aliment ingéré suffisante.
Ces perturbations du comportement alimentaire sont à l’origine d’une atteinte du bien être des animaux et modifient le comportement général des animaux, avec notamment une augmentation du temps passé debout. Une ingestion rapide d’aliment très énergétique sera
aussi responsable d’une forte libération d’acides gras volatiles et d’une diminution plus

marquée du pH ruminal, aboutissant à une acidose.

dimanche 17 mai 2015

Les ingrédients des produits de charcuterie

Les produits de charcuterie  sont des  préparations composées de viandes ou d'abats, des graisses animales, d'additifs autorisés et d'ingrédients nécessaires pour leur fabrication.
Toutefois, ne sont pas considérés comme produits de charcuterie :
 Les plats cuisinés, les extraits de viandes, les bouillons de viandes, les sauces de viandes, les produits traditionnels à base de viandes tels que khliâ.
Types d’ingrédients
Plusieurs types d’ingrédients  sont intégrés au niveau de ces produits selon leur compostion finale notamment :
Eau
Glace rajouté  principalement aux pâtés
Bouillon
Sel  et saumure
les condiments : ce sont des  substance destinées à assaisonner,  C'est le plus souvent une substance d'origine végétale[1], mais elle peut être aussi d'origine animale (bouillon de viande) ou minérale (sel).
 Arômes, et arômes de fumée
La fumée : son application se fait dans des fumoirs, au contact de fumée de bois ou par immersion dans la fumée liquide.
Les Sucres à la dose d’emploi maximale de 2%, y compris lactoses à la dose maximale de 2%,
 Ferments
 Vins
Alcools
 Liqueurs
Les  graisses : son  addition survient pour le jambon sec : Après avoir enlevé le sel et suspendu les jambons à des barres en fer viennent les étapes de maturation, d’étuvage et de séchage. Les parties charnues du jambons ont ensuite recouvertes de graisse pour permettre un séchage plus doux et un affinage plus homogène, il s’agit de l’étape de panage
 Les liants : de 2 types :
-Cellulosiques ou  amylacés (farines, amidons, fécules)
-protéiques liants protéiques (lait et dérivés du lait, oeufs entiers, blancs d’oeufs, jaune d’œuf, sang et dérivés du sang, matières protéiques végétales, isolées, concentrées, levure)
(la dose d’emploi maximale des liants protéiques est de 4% exprimée en extrait sec et celle d'amidon de 5%),
 La gélatine  à la dose maximale qui varie  selon le type de qualité  , exprimés en extrait sec : standard ; choixou de qualité supérieure
La crème
 La gelée
Les amidons modifiés chimiquement
Les  Conservateurs
Les Antioxydant
les Stabilisant
les Gélifiant  à la dose d’emploi maximale de 1%, acide phosphorique et phosphates à la dose maximale d’emploi de 5 g/kg (exprimé en P2O5),sont absents dans Le jambon cuit choix
Les Colorants
 Les  Exhausteurs de goût (ou exaltateur d’arôme)  c’est une substance qui, sans avoir une saveur propre prononcée, ne modifie pas le goût mais augmente l'intensité de la perception olfacto-gustative (goût et/ou l'odeur) d'une denrée alimentaire
Le plus connu étant le glutamate monosodique (numéro E621). []
Les  épaississants
Les émulsifiants
Les acidifiants
Les  correcteurs d’acidité
La quantité totale de liants, de gélifiants, d’épaississants et d’amidons modifiés chimiquement comptée sur la masse nette du produit hors décors et enrobages ne doit pas dépasser 5% exprimée en matière sèche, dont au maximum 3% de liants amylacés y compris les amidons modifiés chimiquement, et 1% de gélifiants
Pour certains types de produits on peut trouver :
La Tapioca
Les Epices
La Truffe
Les Champignons
Les  pistaches

Les limites d’usage
L’usage des additifs alimentaires  est régit par deux facteurs:

Ø  L’innocuité: tous les additifs alimentaires sont soumis aux tests et évaluation toxicologiques appropries, cette évaluation tenant en compte de tout effet cumulatif, synergique ou de renforcement de leur emploi.
Seuls sont alors confirmes  les additifs alimentaires qui ne présentent aucun danger pour la sante du consommateur aux doses d’emploi autorisés.
De plus tous les additifs alimentaires sont tenus sous observation permanente et réévalués, compte tenu des variations des conditions d’emploi et des nouvelles données scientifiques et doivent être toujours conforme à une spécification d’identité et de pureté approuvé.
Ø  Le besoin technologique: L’emploi des additifs alimentaires est justifie uniquement lorsque:
_ L’additif alimentaire permet de conserver la qualité nutritive des aliments,
_ L’additif alimentaire permet de fournir les ingrédients nécessaires a des produits
alimentaires fabriques a l’intention de groupes de consommateurs ayant des besoins nutritifs particuliers.
_ L’additif alimentaire permet d’accroitre la conservation ou la stabilité d’un aliment ou
améliorer ses propriétés organoleptiques, à condition de ne pas altérer la nature, la substance ou la qualité de l’aliment de façon susceptible d tromper le consommateur.
_ L’additif alimentaire permet d’aider à la fabrication, a la transformation, au traitement, à l’emballage, au transport et au stockage des aliments, à condition que l’additif ne soit pas
utilisé aux fins de déguiser les effets de l’emploi de matières premières défectueuses ou de
méthodes ou techniques indésirables (y compris antihygiéniques) au cours de n’importe
laquelle de ces activités.
l’incorporation d’un additif alimentaire est limitée autant que Possible à des aliments spécifiques, à des fins spécifiques et dans des conditions spécifiques.
Et par  la dose minimale strictement nécessaire pour atteindre l’effet désiré en tenant  compte de toute dose journalière admissible établie pour cet additif et de l’apport quotidien probable de cet additif dans tous les produits alimentaires.