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mardi 31 mars 2015

COPRODUITS D’ORIGINE VEGETALES EN ALIMENTATION ANIMALE

Un co-produit est la partie d'un végétal cultivé ou le produit issu d'un processus de fabrication qui ne représente pas l'objet principal de l'activité envisagée
Généralement disponibles en grande quantité sur une période limitée et dont l'élimination est coûteuse pour les industriels ; Ils sont alors avantageusement valorisés dans les rations animales.
 Leur utilisation n'est néanmoins attractive que dans certaines régions, déterminées par l'importance de la production locale de la matière première dont ils sont issus et par la prépondérance de la transformation industrielle qui leur donne naissance.
Un autre facteur d'intérêt peut aussi résider dans leur valeur nutritionnelle exceptionnelle, cependant cette valorisation est souvent entravée par une saisonnalité marquée et par la dispersion géographique des centres de production.
Deux modalités d'utilisation sont alors possibles:
- soit le co-produit est traité par l'industrie agro-alimentaire
- soit le co-produit est utilisé directement par l'éleveur afin de favoriser les circuits
·         Intérêts   d’utilisation
- les co-produits reviennent moins chers, à valeur nutritive égale, que l'aliment classique qu'ils remplacent
- l'aliment élaboré avec un co-produit soustrait ce dernier des rejets dans l’environnement.
- I ‘aliment élaboré avec un co-produit soustrait ce dernier des rejets de l'entreprise en rivière ou en décharge d'où un effet favorable sur l'environnement.
- au lieu de payer pour le rejet dans la nature, l'entreprise peut tirer profit de la valorisation de ces déchets pour l'alimentation animale.
- le co-produit revient moins cher à l'utilisateur, à valeur nutritive égale, que l'aliment classique qu'il remplace. Ceci permet une réduction des coûts alimentaires de l'élevage dans une période où le prix des productions (lait/viande) stagne.
- le co-produit peut remplacer des aliments achetés à l'étranger dont les prix sont indexés aux variations des devises. C'est le cas des aliments à forte valeur protéique, telle soja.
·         Exemple de coproduits d’origine végétale
o   Pulpe de betterave
Celle-ci se présente sous 2 formes :
ü  Pulpe de betterave surpressée :
-La pulpe surpressée présente une très bonne digestibilité, un bon coefficient d’encombrement et une forte valeur énergétique, supérieure à celle de l’ensilage de maïs, notamment grâce à sa richesse en composés glucidiques digestibles.
- Cet aliment a la particularité d’être très appétant, pour les bovins de tout âge. Il peut compléter voire remplacer un fourrage de la ration tel que l’ensilage de maïs ou d’herbe.
-L’introduction de pulpes surpressée dans la ration stimule la production laitière et peut améliorer les performances laitièresde l’ordre de 1 à 3 kg de lait par jour et par vache.
ü  Pulpe de betterave déshydratée
-La pulpe déshydratée est un produit concentré en énergie et en fibres, hautement digestibles. Il s’agit d’un complément efficace des fourrages en élevage bovin.
- Elle permet de préserver la santé du rumen des animaux : la libération des acides gras se fait progressivement, ce qui limite le risque d’acidose.
- Introduite dans la ration des porcins, elle joue un rôle positif dans l’amélioration du transit intestinal, dans la fertilité et la prolificité des truies, ainsi que dans la conduite d’élevage, en
favorisant un comportement plus calme des animaux.
-La pulpe déshydratée se présente sous forme de granulés de 6 ou 8 mm de diamètre, facilement manipulables et s’adaptant ainsi à tous types d’élevages.
- Elle est aisément transportable et stockable durant plusieurs années dans un endroit à l’abri de l’humidité
·         DRECHE DE BRASSERIE
La drêche de brasserie est issue de la fabrication de la bière, préparée à base de matiè respremières naturelles : malt, céréales, eau pure. sa compétitivité économique en fait un aliment incontournable pour abaisser les coûts alimentaires.
Les drêches sont composées des enveloppes de grains concassées auxquelles adhèrent toutes les substances qui n’ont pas été solubilisées au cours des opérations de brassage.
• riches en protéine qui  présente une stabilité  élevée dans le rumendonc Le potentiel azoté de la ration est donc augmenté grâce à cette richesse en PDIA
• riches en cellulose brute, alors que l’efficacité de cette cellulose brute est relativement faible au niveau de la structure
• riches en matière grasse par rapport aux autres fourrages protéiques
• riches en eau et elles se détériorent donc rapidement.
La drêche de brasserie augmente l’appétit des animaux, valorise le bol alimentaire et stimule la production laitière.
Inconvénients
elles ne sont pas conservées.
Les avantages à utiliser des drêches de brasserie :
• économie d’un concentré protéique onéreux
• en remplacement partiel de fourrages grossiers
• très bonne complémentation des rations de base pauvres en protéines
• bon effet pour compenser les fourrages riches en énergie
• bonne utilisation possible dans des rations mélangées totales (RMT) contenant du maïs
les co-produits de la tomate :
 ce sont les résidus des industries de conserverie et sont constitués de peaux.rpépins, d'un peu de pulpe et des pédoncules parfois mélangés à quelques feuilles et écarts de triage.
Les pulpes de tomates représentent le co-produit des industries de transformation de la
tomate. Ce co-produit est peu répandu et reste dispornble pendant la période estivale ( d'août à octobre ). Les caractéristiques nutritionnelles de la pulpe sont méconnues
marc de raisin
valeur nutritionnelle
La valeur énergétique, 0,4o U.F. /kg de matière sèche Sa valeur azotée, par contre, est très faible 1 (5 g de 1!T.A.D. !kg de matière sèche).
 En aliment unique, ce produit est consommé en très petite quantité. Il ne peut donc être utilisé que comme composant d’une ration par ailleurs bien équilibrée en matières azotées digestibles. Toutefois, dansle cas d’utilisation par des moutons, la teneur en cuivre est à surveiller.
Précautions à prendre par l'utilisateur
a) Supplémentassions
Généralement, les co-produits sont déséquilibrés sur le plan de leur composition chimique
et donc de leur valeur alimentaire (énergie, azote, minéraux). Ils ne peuvent donc pas être distribués seuls ou en libre service à volonté mais nécessitent une complémentation adaptée (fourrages, céréales, autres co-produits, minéraux) afin d'obtenir une ration équilibrée pour le type de production envisagée (lait, viande, entretien ).
b) Transition alimentaire
Lors de l'introduction d'un nouveau co-produit dans une ration. il faut respecter une transitionafin de limiter d'éventuels troubles digestifs consécutifs:
- à une appétence très forte ou au contraire très faible
- à une composition chimique particulière (richesse en fibres et notamment en
fraction lignifiée) qui impose un remaniement de la microflore ruminale.

La transition sera d'au moins 8 à 10 jours voire plus si les quantités distribuées sont élevées.

samedi 28 mars 2015

Histamine et produits de la pêche et d’aquaculture

La consommation de poisson est souvent mise en cause lors de l'apparition de désordres digestifs ou de troubles plus généraux survenant à la suite d'un repas.
 Les produits de la pêche  sont apriori pointé du doigt plus fréquemment qu'un plat  è base de viande.
En effet  plusieurs  processus pathologiques: l'anaphylaxie, l'intolérance digestive, l'intoxination (de type ciguatera, tétrodo-intoxication ou intoxication histaminique) et les maladies alimentaires microbiennes peuvent être  en relation avec cette consommation
parmi eux l'intoxication par l’histamine  qui est une  affection d'origine alimentaire qui  fait suite à l'ingestion de poissons marins appartenant à différentes familles de Téléostéens présentant des concentrations musculaires élevées en histamine en relation avec la présence en excès de bactéries dites "histaminogènes".
·         L’histamine qui est la principale amine biogène responsable du syndrome qui rappelle nettement une réaction de type allergique. résulte de  l'activité d'enzymes bactériennes. Des  espèces bactériennes peuvent produire l'histidinedécarboxylaseen grande quantité
Parallèlement, il existe quelques espèces faibles productrices d'histamine et des bactéries
potentiellement productrices d'histamine.
ce sont notamment des Entérobactéries. Clostridies perfringens et certains lactobacilles.

·         Les principaux symptômes observés sont liés à l’effet vasodilatateur de l’histamine.

·         Les poissons responsables d'intoxication histaminique appartiennent à plusieurs espèces marines qui présentent des caractéristiques biologiques variées (habitat, mœurs, répartition géographique) mais quelques caractéristiques biochimiques communes.
Essentiellement  les poissons qui contiennent des taux d’histidine naturellement élevés, notamment les scombridés et certains clupéidés(hareng, sardine, anchois, mahi-mahi).
 Le thon est le plus impliqué dans les intoxications histaminiques. Viennent ensuite, à un degré moindre, le hareng, la sardine, le maquereau…
 Vu que La famille des Scornbridés fournit les représentants les plus fréquemment incriminés dans cette intoxication qui est pour cette raison aussi dénommée scornbrotoxisme, ou 'scombroid fish poisoning' en anglais.

·         Selon La réglementation (Règlement communautaire (2073/2005)) fixe les règles sanitaires
concernant les critères microbiologiques applicables aux denrées alimentaires.
Neuf échantillons sont prélevés sur chaque lot :
• la teneur moyenne ne doit pas dépasser 100 mg.kg-1 ;
• deux échantillons peuvent dépasser 100 mg.kg-1 sans atteindre 200 mg.kg-1 ;
• aucun échantillon ne doit dépasser 200 mg.kg-1.
Ces limites s’appliquent seulement aux poissons des familles suivantes :
scombridés : thons, maquereaux, bonites… ;
clupéidés : harengs, sardines… ;
engraulidés : anchois ;
coryphaenidés : coryphènes ;
pomatomidae ;
scomberesocidae.
Toutefois, les poissons de ces familles qui ont subi un traitement de maturation enzymatique dans la saumure peuvent avoir des teneurs en histamine plus élevées mais ne dépassant pas le double des valeurs indiquées ci-dessus.

·         La maitrise sanitaire de ce danger biologique  est fondée sur le respect des règles d'hygiène élémentaires, notamment d'une constante réfrigération des poissons jusqu'à leur consommation à l'état frais ou leurs transformations en conserverie.

·         d’autres aliments sont riches en histamine ou considérés comme aliments histamino-libérateurs :
Parmi les eux le chocolat, certains produits alimentaires fermentés (vin, bière, choucroute), les gibiers faisandés et certains fromages (roquefort, gruyère, cheddar, gouda, édam, emmental). les fruits (la tomate, la fraise, l’ananas, la banane, les agrumes), les légumes (tomate, pois), des légumineuses dont les arachides, les l’oeuf, , et la tartrazine
Pour les  fromages, la grande variabilité dans les teneurs en amines dépend de nombreux
facteurs : les caractéristiques biochimiques, la composition des communautés microbiennes
des laits et des ferments puis leur dynamique en cours d’affinage ou la durée de l’affinage


vendredi 27 mars 2015

Probiotiques et produits laitiers













les probiotiques sont définis  étant des « microorganismes vivants, qui, administrés en quantité suffisante, confèrent des effets bénéfiques pour son hôte au-delà de leurs valeurs nutritionnelles 
·         Les effets des probiotiques sont multiples :
o   Ils pourraient prévenir certaines maladies telles que :les infections systémiques,les maladies diarrhéiques, le cancer et les allergies. la diarrhée l'inflammation intestinale et les infections d'ordre bactérien
o   Ils jouent un rôle important dans le traitement des maladies inflammatoires et de l’hypercholestérolémie.
o   Ils permettent également d’alléger l’intolérance au lactose et de stimuler le système
immunitaire.
o   ils procurent à leur hôte des propriétés nutritives par la production de métabolites tels que des acides aminés, des acides gras à chaîne courte et des acides lactiques

·         de nombreux aliments dans lesquels des probiotiques  sont rajoutées :
o   Les yaourts et le lait fermenté sont l’une des meilleures sources de probiotiques. Le yaourt, c’est en fait du lait fermenté par deux bactéries spécifiques : Lactobacillus bulgaricus et Streptococcus thermophiles. Tous les laits fermentés avec d’autres bactéries ne peuvent porter l’appellation de yaourt. Chaque bactérie a ses indications spécifiques sur la flore intestinale. Ainsi, le bifidus aide à réguler le transit alors que le L.casei renforce les défenses immunitaires

o   Le kéfir est également une excellente source de bactéries lactiques et de levures. C’est une boisson naturellement gazeuse, obtenue par fermentation de graines de kéfir dans le lait (on parle alors de kéfir de lait) ou dans de l’eau sucrée et fruitée (le kéfir d’eau). Elle est largement consommée par les population du Caucase. Aujourd’hui, on en trouve aussi dans les magasins bio
o   Les croûtes de fromage (ou les bleus) contiennent également de nombreuses bactéries sources de probiotiques. Préférez les vrais fromages fermiers pour en profiter au maximum ! Pour la petite histoire, sachez que les moisissures qui forment les croûtes sont de la famille des Penicillium, qui a donné la pénicilline, un antibiotique.

·         Les principales souches utilisées sont :

o   Bifidobacterium. Spp
Bifidobacterium. spp est présent naturellement dans l'intestin qu'il colonise durant la premièresemaine après la naissance. Il fait partie des Actinobactéries,
Son activité métabolique rejoint celle des BL, par la production d’acétate et de lactate.
Il représente 95% du microbiote de l’enfant et 3% de l’adulte. On dénombre environ 30
espèces différentes dont certaines sont considérées comme probiotiques

o   Lactobacillus. spp
Les lactobacilles se présentent sous forme de bacilles ou coccobacilles, isolés ou en
chaînettes. Ils appartiennent au genre actinobactéries. Ils ont été isolés à partir de niches écologiques très variées : les flores buccales, intestinales et vaginales de l’être humain et des animaux, les produits laitiers, les végétaux, les viandes et les poissons…
 Considérés comme BL, ils sont couramment utilisés dans la fabrication des produits laitiers.
De nombreuses espèces sont également considérées comme probiotiques, elles permettent notamment de diminuer les risques de caries induites par Streptococcus mutans
·         Le marché des probiotiques
Les probiotiques sont aujourd’hui les acteurs d’un grand mouvement marketing,  Le marché des prébiotiques (facteur décroissance des probiotiques) est en constante augmentation.

  

mercredi 25 mars 2015

Gestion de la reproduction caprine

La reproduction est un poste clé en élevage caprin, dont dépend le démarrage d’une nouvelle lactation et la constitution du cheptel de renouvellement.
Afin de l’optimiser, différents méthodes sont utilisées :

·         L’effet bouc
L'effet mâle constitue une alternative aux traitements hormonaux car il permet l'induction et la synchronisation des chaleurs chez les femelles en anoestrus, à condition qu'elles soient réceptives, juste avant la saison sexuelle.

Cette technique consiste en  l’introduction d’un bouc dans un lot de chèvre en période de transition estivale ou en tout début de saison sexuelle, lorsqu’il a été séparé pendant au moins trente à soixante jours des chèvres, sans aucun contact physique, olfactif, visuel ou auditifv(ni vue, ni ouïe, ni odeur).
 L’introduction d’un bouc dans un tel lot de chèvre provoque une première ovulation chez 95 % des chèvres dans les 24 à 72 heures. Cette ovulation n’est pas accompagnée d’oestrus dans 80 % des cas et est suivie d’un cycle ovarien court. L’ovulation suivante est accompagnée de chaleurs et d’une phase lutéale normale.
Pour provoquer l’effet bouc, on peut utiliser un bouc, mais également un mâle vasectomisé ou épididymectomisé.
L’efficacité de l’effet bouc dépend de nombreux facteurs, dont le comportement sexuel du mâle, le nombre de chèvres par bouc (l’optimum est d’un bouc pour 10 chèvres), la race, l’efficacité et la durée de la séparation mâles - femelles, l’état des animaux (alimentation, état corporel, santé, etc.)…
L'intensité de la réponse des femelles est conditionnée par plusieurs facteurs :
- un état corporel et une alimentation corrects des mâles et des femelles
- un nombre de boucs suffisant : 1 bouc/10 à 15 femelles et en contact permanent
- des boucs ardents, en activité sexuelle par conditionnement photopériodique, et mis en contact au préalable avec des chèvres en œstrus quelques jours avant leur introduction .
L’effet bouc est toutefois plus efficace pour induire l’activité sexuelle dans les races peu saisonnées, comme celles des zones tropicales et subtropicales, que dans les races très
saisonnées telles que celles rencontrées dans les zones tempérées.
Cet effet peut être accru par un prétraitement progestatif qui supprime totalement les cycles de mauvaise qualité associés à la réponse.

·         Synchronisation des chaleurs

Les méthodes hormonales de synchronisation des chaleurs sont principalement utilisées conjointement à l’insémination artificielle  (celle-ci n’est presque jamais effectuée sur chaleurs observées).
 Plusieurs protocoles, plus ou moins complexes sont possibles :
o   Pose  d’une éponge vaginale imprégnée de progestagènes (45 mg d’acétate de flugestone) 39laissée en place pendant 11 jours, avec une injection de P.M.S.G. (400 à 600 U.I. suivant les animaux) 48 heures avant le retrait de l’éponge. L’insémination est ensuite réalisée entre 43 et 45 heures après le retrait de l’éponge. Il est important de noter que l’utilisation de P.M.S.G. peut induire l’apparition d’anticorps anti-P.M.S.G. chez la chèvre, et donc réduire l’efficacité du traitement. C’est pourquoi il est déconseillé de réaliser plus d’un traitement de synchronisation par an et par chèvre.
           Il est nécessaire de rompre l'hymen des chevrettes une quinzaine de jours avant la                          pose de l'éponge (afin d'éviter les adhérences consécutives au saignement au moment de la rupture de l'hymen lors de la pose).
o   Le dessaisonnèrent est intimement lié au photopériodisme.qui consiste à  induire une saison sexuelle en dehors de la période naturelle en créant artificiellement 90 jours longs (16 heures de lumière, 200 Lux au niveau des yeux des animaux) suivis de 60 jours courts (12 heures d’éclairement). Les jours longs sont créés via la lumière naturelle (si elle est suffisante), via un éclairement continu (lumière artificielle pendant 16 heures par jours) ou par flashs lumineux (16 heures de lumière artificielle ou naturelle, obscurité complète pendant 2 heures minimum puis 2 heures d’éclairement). Les jours courts sont soit des jours naturels (en mars par exemple), soit créés artificiellement par des implants sous-cutanés de mélatonine. Les mâles doivent également être traités pour la monte naturelle et introduits parmi les femelles vers le soixantième jour long (association de l’effet bouc).

o   Le dessaisonnèrent est également utilisable couplé avec des traitements de synchronisation et l’insémination artificielle. 

mardi 24 mars 2015

DANGERS BIOLOGIQUES DU LAIT CRU

La consommation du lait par l’homme peut engendrer des troubles liés à la présence de micro-organismes pathogènes pour l'homme  En effet le lait cu peut se contaminer de  de deux manières.
Une contamination endogène de  l'animal lui-même   : le ; le  lait étant contaminé via un transfert direct à partir du sang (infection systémique) ou via une infection dans le pis..
Une contamination exogène pendant ou après la traite : le lait étant contaminé via les fèces, l’extérieur du pis, la peau ou l'environnement.
On distingue :
·         Brucella spp.
De nombreuses espèces animales peuvent être infectées par les différentes espèces de Brucella : toutes peuvent être à l’origine d’une contamination humaine.  Lors  des cas d'infection de l’animal  par Brucella spp.
·         Mycobacterium bovis
Mycobacterium  bovis provoque la tuberculose chez les bovins, et rarement chez les humains, il peut causer une maladie chez l’homme si l’agent pathogène est présent  mémé en faible nombre.
L’ingestion  est considérée comme le mode de contamination le plus fréquemment en cause.
Ii est à noter que Toutes les formes de tuberculose humaine peuvent être provoquées par cette bactérie.
·         Mycobacterium avium subsp. paratuberculosis
Mycobacterium avium subsp. paratuberculosis provoque la paratuberculose ou la maladie de Johne, une maladie intestinale chronique incurable qui se présente principalement chez les ruminants (bovins, caprins, ovins, cervidés, antilopes, bisons), et qui peut également se présenter chez les équidés.
Jusqu'à présent, ce pathogène n'est pas considéré comme zoonotique, mais il y a une probabilité qu'il soit impliqué dans la transmission de la maladie de Crohn chez l'homme étant donné que cette maladie présente certaines similitudes avec la maladie de Johne.

·         Coxiella burnetii
Coxiella burnetii provoque la fièvre Q. Les bovins, caprins et ovins sont les principaux réservoirs de Coxiella burnetii Habituellement, les humains sont infectés par l'inhalation de poussière et d'aérosols infectés par Coxiella burnetii, qui se forment surtout lors de l'excrétion du germe lors de la mise bas ou de l'avortement, et/ou via les déjections d'animaux infectés ou le contact avec ces animaux et  exceptionnellement, de l’ingestion de  de lait virulents ou de l’intervention de tiques infectées.

·         Les VTEC pathogènes pour l’homme
sont caractérisés par la possibilité de produire des véro(cyto)toxines (Shiga-toxines) et rassemblent 200 à 400 sérotypes.
 E. coli O157:H7 est le plus fréquemment associé à la maladie chez l’homme. D’autres sérotypes pour lesquels des souches pathogènes ont été les plus fréquemment rapportées sont les VTEC O26, O103, O111, O145, O91, O45 et O121.
Les infections par VTEC peuvent aller d’asymptomatiques à des complications graves telles que des colites hémorragiques et le syndrome hémolytique et urémique (HUS), qui peut provoquer une insuffisance rénale.
·         Listeria monocytogenes
Ce microorganisme est psychrotrophe et représente l’une des principales causes de mortalité par maladies liées à l’alimentation.
La mortalité parmi les cas diagnostiqués est de 15 à 30 %. La dose infectieuse minimale n’est pas connue mais elle dépend de la souche, de l’hôte et de la matrice alimentaire.
·         Campylobacter jejuni
Le rôle pathogène des deux espèces de Campylobacter, C. fetus (comprenant deux variétés : var. fœtus et var. intestinalis) et C. jejuni chez l’animal.
Les personnes les plus vulnérables sont les enfants de moins de 5 ans (surtout de 6 à 12 mois), les jeunes adultes de 15 à 29 ans et les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Les femmes enceintes peuvent transmettre l’infection au foetus, engendrant un risque de fausse couche ou de mortinatalité 
·         Staphylococcus spp
Différents souches Staphylococcus spp sont en cause ; Souches  coagulase  positives ou négatives, peuvent produire des entérotoxines thermostables. Staphylococcus aureus, la principale  souche  coagulase positive, est le plus souvent associé à une intoxication staphylococcique.
Elles sont dues à l’ingestion de l’entérotoxine staphylococcique thermostable et résistant aux sucs digestifs. La
toxine n’est produite en concentration significative dans les fromages que s’il existe plus de 106 S. aureus par
gramme. Un aliment, primitivement souillé par des staphylocoques pathogènes, puis cuit et rendu stérile, peut
néanmoins rester dangereux en raison de la thermo résistance de l’entérotoxine.
Toutes les personnes sont vulnérables à ce pathogène, bien que l’intensité des symptômes puisse varier
La contamination directe de l’Homme par les animaux est très rare neamoins  Les staphylococcies entrent donc, au moins partiellement, dans le cadre des zoonoses.
·         Salmonella spp
Ce sont des zoonoses majeures en raison de leur fréquence
Elles se présentent sous deux formes :
o    toxi-infection salmonellique, alimentaire (T.I.A.C. : toxi-infection alimentaire collective) : elle n’est pas toujours une zoonose « sensu stricto » ;
o    infection salmonellique : c’est la zoonose proprement dite.
la contamination du lait peut résulter d’une infection généralisée de la femelle, d’une mammite salmonellique ou d’une contamination pendant ou après la traite par des éclaboussures de fèces.
En ce qui concerne Salmonella spp. non-Typhi, la dose infectieuse est très variable et dépendante de la souche, des aliments ingérés et de l’individu concerné. Les symptômes se manifestent après une période d’incubation de 6 à 72 heures: nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhée, fièvre et maux de tête qui sont généralement spontanément limités chez les personnes en bonne santé dont le système immunitaire n'est pas affaibli.

·         Virus de l'encéphalite à tiques
Les chèvres sont souvent parasitées par la tique Ixodes ricinus qui est porteuse du TBEV. L'infection des chèvres se déroule de façon asymptomatique.
Le TBEV se retrouve alors viala tique dans le sang et est excrété dans le lait pendant la phase virémique.
L’infection humaine peut être inapparente ou s’exprimer par une maladie fébrile bénigne.
Dans quelques cas, elle s’est  manifestée par une infection apparemment grave avec tableau d’encéphalomyélite et de myosite (algies musculaires dont la guérison, en l’absence de lésions cardiaques, est rapide).


lundi 23 mars 2015

GESTION DE LA REPRODUCTION EN ELEVAGE EQUIN

Le cycle sexuel de la jument est particulier de part son caractère saisonnier en décalage
par rapport à la saison de reproduction artificielle idéale.
A cet effet ce décalage peut etre évité par le recours à certaines methodes  ayant pour objectif de :
A-     Induction de l’œstrus
Dans le but  est de pouvoir déclencher un œstrus à un moment déterminé soit sur une jument isolée, soit un groupe de juments pour lesquelles la synchronisation des cycles est souhaitée:
·         En bloquant la maturation folliculaire avec de la progestérone ou l’altrenogest, un de ses analogues de synthèse ; Le traitement progestatif est utilisé chez des juments en fin de période de transition pour raccourcir la période de transition printanière peuvent permettre de synchroniser le premier oestrus de la saison lorsqu’ils sont mis en place en fin de période de transition. Ils ne peuvent induire en revanche ni œstrus ni ovulation pendant le reste de la phase d’anoestrus saisonnier
·         En interrompant la phase  lutéale avec des prostaglandines ; en raccourcissant l’anoestrus saisonnier avec :
o   des traitements lumineux, Seule l’utilisation de lumière artificielle est bien maîtrisée, avec de bons résultats pour diminuer la durée de l’anoestrus.
o   des traitements à la GnRH, son analogue de synthèse la desloréline, ou des progestagènes pendant la phase de transition ;

·         En reportant l’œstrus avec des antagonistes de la GnRH
·         En induisant enfin des ovulations pendant l’anoestrus saisonnier avec des extraits hypophysaires.
B-     l’induction de l’ovulation à une date relativement précise
 peut être obtenue grâce à n LH équine, la GnRH et ses analogues de synthèse , Une fois que les chaleurs sont induites.
Cette induction est indiquée  Chez les juments cyclées, le but de cette induction est d’améliorer la gestion de la reproduction en synchronisant l’ovulation avec la saillie ou l’insémination. En effet, le moment de l’ovulation n’est pas fixe par rapport au début des chaleurs chez la jument. Quand une jument doit être transportée pour une saillie (cas des Pur Sang), doit être inséminée en semence fraîche ou congelée, doit subir un transfert d’embryon ou une fécondation in vitro, le moment de l’ovulation doit être connu très précisément.
Quand du sperme frais est utilisé (saillie ou insémination artificielle), un intervalle de
l’insémination à l’ovulation de huit à quarante-huit heures est acceptable. En revanche, quand du sperme congelé est utilisé, un intervalle inférieur à vingt-quatre heures est nécessaire, rendant obligatoire une plus grande précision. Or, la palpation transrectale ou l’échographie ne  sont pas des techniques suffisamment exactes dans cet objectif.
C-Synchronisation de l’œstrus et de l’ovulation
Le but de cette maîtrise du cycle œstral est de pouvoir déclencher un oestrus à un
moment déterminé, soit sur une jument isolée, soit sur un groupe de juments pour lesquelles la synchronisation des cycles est souhaitée. Le principe de cette maîtrise est qu’à la fin du traitement les juments présentent un oestrus puis une ovulation si possible aux jours souhaités.
Cette  Synchronisation se fait soit par :
-Injection unique de prostaglandines
- Double séquence de prostaglandines
- Inhibition de l’œstrus et blocage de la maturation folliculaire par les progestagènes
-Traitement mixte progestagène-prostaglandine
D . En pratique
Du fait de ces variations physiologiques et de l’absence actuelle de possibilité sur le
terrain de mieux contrôler la croissance folliculaire, il convient lors de la mise en place d’un
tel traitement (injection de prostaglandine, traitement progestagène seul ou mixte) soit de
chercher à mettre en évidence l’œstrus dès le lendemain de l’injection, soit de réaliser un
examen échographique ovarien le jour ou le lendemain de la fin du traitement.
Cela permet de dépister les éventuelles ovulations qui pourraient survenir précocement et passer inaperçues.
Il conviendra le cas échéant de bien vérifier que d’autres signes œstraux sont présents
(notamment un relâchement du canal cervical) et de ne pas inséminer la jument uniquement
du fait de la présence d’un follicule de taille préovulatoire. En effet, une insémination réaliséeen l’absence d’une imprégnation oestrogénique conduit quasi systématiquement à une infection utérine. Il est en revanche plus difficile par cet examen échographique effectué à la fin du traitement ou le jour de l’injection de prostaglandine de détecter la présence d’un
éventuel corps jaune d’installation récente.
Dans certains cas, une telle suspicion est possible, mais ce n’est pas systématique. Aussi, en l’absence de manifestation oestrale dans la semaine qui fait suite au traitement, il est possible, si aucune ovulation précoce post-traitement n’est survenue, soit de réaliser un dosage de progestéronémie soit de réaliser en aveugle une nouvelle injection de prostaglandine.
Même si l’œstrus peut être synchronisé, aucun protocole n’est actuellement suffisamment précis pour que le jour de l’ovulation soit prédit au jour près.
 Les techniques décrites permettent une bonne synchronisation de l’ovulation sur un intervalle de quatre jours.
Pour un programme de transfert d’embryons, il a été estimé qu’au moins dix juments
receveuses sont nécessaires pour obtenir une probabilité de 80% qu’au moins une d’entre
elles ovule dans les vingt-quatre heures par rapport à la donneuse. Ce chiffre sera réduit à
seulement trois si on considère un intervalle de quarante-huit heures. La synchronisation de

l’ovulation au milieu de la saison de reproduction naturelle connaît moins de variations qu’en début ou pendant la saison de reproduction artificielle.

dimanche 22 mars 2015

Gestion de la reproduction en élevage bovin

 Les performances de reproduction relatives à l’âge au premier vêlage, l’intervalle entre deux vêlages, le taux de fécondité et le taux d’avortement ont un impact sur  l’amélioration de
la productivité d’un élevage.
Cependant ces performances sont influencées par plusieurs facteurs  pour lesquels un  éleveur doit en tenir compte lors de la gestion de la reproduction
·         Age de sevrage du veau
La date de sevrage du veau de l’année n est un facteur d’élevage qui modifie les performances de reproduction de l’année n+1
Le sevrage précoce des veaux a pour effet de
o   améliore de manière consensuelle les taux de gestation chez les jeunes vaches à 42
jours et 80 jours après le début de la mise à la reproduction
o   diminue l’intervalle vêlage – insémination fécondante
o   améliore la détection des chaleurs à 42 jours après le début de la mise à la reproduction chez les jeunes vaches, mais pas chez les vaches plus âgées.
·         Age au premier vêlage
Réduire l’âge du premier vêlage augmente les risques de dystocies Cependant, la réduction du coût total d’élevage de la génisse lors de vêlage à 24 mois contre 30 mois ou 36 mois et l’amélioration de la durée productive (potentiellement plus de veaux et de lait si vêlage plus jeune) sont des arguments économiques favorables à une telle pratique.
·         Parité
Les performances de reproduction se dégradent avec la parité, indépendamment de l’âge au
premier vêlage. En effet, la parité est associée à
o   une baisse du taux de gestation à différents stades
o   un raccourcissement des IVV et IVIAF (lié en partie à un anoestrus post-partum plus long de 15 jours à 20 jours en moyenne chez les génisses par rapport aux vaches; cependant, un IVIA1 s’allongeant avec la parité
la parité est aussi liée à une diminution du taux de fécondation à la première insémination
·         Saison de vêlage
Un vêlage en saison chaude est associé à une augmentation de l’IVV et de l’IVIA1
De même, le taux de gestation des vaches laitières diminue au printemps comparé à l’hiver
·         Alimentation
 En effet, Le taux de gestation est amélioré avec la densité énergétique de la ration post partum or l’intervalle vêlage-œstrus évolue de manière parallèle au taux de gestation.
Le taux de réussite à la première insémination est non significatif
Lorsque l’alimentation est évaluée à travers la note d’état corporel (NEC) ; le taux de gestation augmente significativement avec la NEC au vêlage mais de manière non
systématique ou il tend à diminuer avec la NEC moyenne de la gestion précédente
·         Pathologies peripartum
La prévalence des pathologies peripartum reste mal renseignée en élevage allaitant. Les 4
principales sont les dystocies, les retournements de matrice, les rétentions placentaires et lesmétrites.
Ainsi, par exemple, chez les bovins laitiers les métrites sont associées à une augmentation de l’IV-IAF de l’IV-C1 et du nombre d’IA/IAF alors que le TRIA1 et le taux de gestation diminuent avec la prévalence de métrites.
 De même, les rétentions placentaires ont été associées à une diminution de gestation
 L’association entre rétention placentaire et métrite a été associée à une diminution du TRIA1 et une augmentation de l’IV-IAF
Ainsi, une dystocie est associée à une baisse du taux de gestation et de la détection des chaleurs
La gémellité est associée à une augmentation de la fréquence des pathologies peripartum
dont les rétentions placentaires
L’alimentation des vaches a été associée aux troubles peripartum. Une alimentation trop
faible en énergie pendant l’élevage peut diminuer le diamètre pelvien moyen des génisses
et donc augmente les risques de dystocie Une suralimentation énergétique est associée à une augmentation de la prévalence des dystocies par augmentation de dépôt de gras dans la filière pelvienne.
Ceci se traduit par :
o   une diminution du TRIA1
o   un allongement de la durée d’anoestrus
o   un allongement de l’IV-IA1

o   un allongement de l’IV-IAF